Section de la CHARENTE
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Brisons les tabous

C’est avec une certaine émotion que je publie ce billet d’humeur.

Après le discours fait en vidéo conférence qui a tenu en haleine notre réseau en juillet et qui laissait entrevoir les futures orientations de notre maison (abandon de missions, restructuration de la mission recouvrement, de l’implantation des sites et j’en passe), voici un discours qui lui n’a pas fait l’objet d’une diffusion généralisée aux agents.

Pourquoi brisons les tabous me direz-vous ?

Tout simplement parce qu’il s’agit bien de cela dans ce discours. Notre ministre tire à boulet rouge contre les "haut fonctionnaires " de Bercy, contre notre incapacité à lutter contre la fraude fiscale (la notre et celles des politiques menées depuis 40 ans maintenant, entrainant des mesures parfois contradictoires ou incohérentes d’une mandature à l’autre voire d’une année à l’autre). Il ne s’arrête cependant pas la, non seulement nous sommes nuls et réfractaires au changement mais en plus il faut aller dans le sens de la libéralisation et ouvrir nos bases de données à des partenaires privées ou issues de la société civile (l’association oxfam de lutte contre la pauvreté citée ici appréciera d’être associée à la restructuration de notre réseau, même si depuis 2014 elle s’est orientée vers la dénonciation de la fraude fiscale).

Je préfère le citer plutôt que de me laisser aller à interpréter ses propos. Je vous laisse juge des sous-entendus et des implications de ce discours.

"Dans cette grande maison qu’est Bercy, l’évaluation de la fraude constitue depuis des temps immémoriaux un vrai tabou."
"Mais cette pudeur provenait sans doute aussi du fait qu’évaluer ce qui n’entrait pas dans les caisses, c’était constater l’échec de ceux qui sont chargés de les remplir"
"Nous allons donc nous atteler à produire cette estimation. Et nous allons le faire de la façon la plus scientifique et transparente possible, par la création d’un observatoire".
"…l’observatoire comprendra donc des spécialistes de la statistique, venus de nos diverses administrations et du monde académique. Mais c’est aussi un sujet sociétal, et je souhaite que la société civile y soit représentée"

(encore la fameuse société civile que l’on a vu à l’ouvre pour le cap 22, désolé je n’ai pas pu m’empêcher d’intervenir)

"…ces chiffres, pourront constituer un instrument de mesure de
l’efficacité de nos administrations en charge des prélèvements obligatoires"

(Après la Cour des comptes pour les comptables, un observatoire pour ces "nuls" du coté fiscal ? pour la notion de prélèvement obligatoire il faut lire ce qu’il y a plus haut dans le discours mais je vous laisse la surprise, vive le regroupement avec l’urssaf… oups).

Je ne mets plus rien car le plus croustillant est à venir. Le fait que nous soyons nuls n’est que le début du discours. D’autres "tabous" sont levés.

Comme la marionnette de PPDA de feu les Guignols de l’info le disait si bien
"A ’Tchao bonsoir"