Section de la CORSE-DU-SUD
 DRFiP de Corse du Sud
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Rencontre avec le nouveau DRFiP

Arrivée du nouveau DRFIP : compte-rendu aux agents
"Appelez moi M.de Mollien(s)*.…"

M. Yann de Molliens a souhaité rencontrer les organisations syndicales le mardi 16 février 2016. C’est naturellement que nous avons répondu à cette invitation.

Monsieur de Molliens arrive de Polynésie et n’a pas manqué de faire certains parallèles entre les archipels et notre île. Au premier chef, il retrouve des partenaires sociaux portant les revendications du syndicat Force Ouvrière.

Nous avons communiqué avant son arrivée sur le climat social exécrable dénoncé jusqu’auprès du DGFIP par nos camarades de Polynésie. Le directeur, ne l’ignorant pas, a souhaité nous présenter sa version.
Nous lui avons dit que nous n’attendions ni mea culpa ni justification de sa part . Nous saurons nous positionner et agir en fonction de son comportement et du respect qu’il aura pour les personnels de la DRFIP de Corse du Sud.

De notre côté, plutôt que d’invoquer un devoir d’inventaire, nous nous sommes attachés à lui donner les clés de la compréhension de notre île, singulière à bien des points de vue : une terre de solidarité dans l’action comme en témoigne, entre autres, l’héritage des accords de Venaco ; une société civile et politique en perpétuelle réinvention dont le prochain développement se matérialisera par la création de la collectivité unique. Cette nouvelle évolution institutionnelle aura inévitablement des conséquences sur l’organisation de nos services et le périmètre de nos missions.

Nous avons insisté sur le côté anxiogène des “réformes” incessantes que subit notre administration. Dans le même temps, la politique de suppressions d’emplois menée depuis plusieurs années aggrave les mauvaises conditions de travail des agents et dégrade la qualité du service public. Nous avons rappelé que la DRFIP de Corse a été amputée de 38 emplois depuis 2011 (dont 8 au 1er janvier 2016 !). M. de Molliens a paru étonné par l’ampleur des chiffres.

La délégation lui a également conseillé de s’interroger sur la forte participation des agents du département aux journées d’action à l’appel des O.S.
Si le taux de gréviste lors de la grève du 26 janvier a atteint les 45%, il ne s’agit aucunement d’une mobilisation contre le nouvel arrivant comme semble l’avoir suggéré la direction intérimaire.
Les raisons de faire grève ( gel des salaires, suppressions d’emplois, conditions de travail, casse du service public ) sont suffisamment nombreuses et graves pour se suffire à elle mêmes.
Nous avons d’ailleurs demandé au nouveau directeur de mettre un terme à ces saignées continues qui détruisent méthodiquement notre administration.

C’est dans cette optique que nous avons dès cette première rencontre commencé à évoquer un certain nombre de dossiers qui n’avait pas connu de suite sous l’ancienne direction :

la non- prise en compte par la DG des spécificités de notre région et des sujétions particulières qui en résultent dans l’exercice de nos missions, la souffrance au travail, les conséquences des départs massifs à la retraite de collègues dans les trois années à venir, les risques que « l’adaptation du réseau » fait courir quant à l’exercice de nos missions et le maintien du service public au plus proche de populations risquant de basculer dans un tiers monde numérique…

De nombreux autres sujets ont été abordés. Notamment les difficultés de comblement des emplois vacants en milieu rural et la cherté de la vie. Le syndicat a réaffirmé ses positions : 2 mouvements de mutation par an, mutations sur emploi spécifique, "droit au retour" pour les promus et lauréats aux concours internes, concours national à affectation régionale, attribution d’une N.B.I. géographique (cf. Ile de France et Alpes-Maritimes) …

Quel sera le rôle de Monsieur de Molliens dans le traitement de la crise que traverse notre administration en général et ses conséquences particulièrement douloureuses au niveau local dont témoigne la forte mobilisation du 26 janvier ? Nous en jugerons à l’aune de ses propositions, de ses décisions, de son implication dans la défense de nos services et dans l’exercice plénier du mandat que vous nous avez confié.

Nous serons bien évidemment particulièrement vigilants quant au respect dû aux agents et à la qualité du dialogue social .…

* : Le "S" ne se prononce pas selon le DRFIP … ça tombe bien, un seul Directeur nous suffit amplement !

La délégation du bureau FO-DGFiP 2A