SIP-E d’Ajaccio : rapport accablant du médecin de prévention

Hier jeudi 26 janvier s’est tenu le CHSCT au cours duquel le médecin de prévention Docteur Nectoux-Micheletti a exposé au Comité le rapport de sa visite effectuée le 24 novembre 2016 au SIP/SIE de Cunéo.

A la suite de cette réunion, la Direction a décidé de communiquer aux agents ce rapport qui a donné lieu à de longs échanges.

Si l’administration ose rappeler dans son message la panoplie des mesures mises en place pour "soulager" les agents, cela n’occulte pas la gravité de la situation constatée par le Docteur Nectoux lors de sa visite.

FORCE OUVRIERE a souligné que 3 mois après la mise en place de la fermeture de l’accueil au public l’après-midi, le rapport décrit des conditions de travail toujours aussi alarmantes : "tension extrême régnant dans le service (…) les agents sont nerveusement épuisés (…) la motivation s’effrite, l’insatisfaction de ne pas mener à bien leurs dossiers les stresse (…) Les agents deviennent agressifs malgré eux (…) Le collectif est tendu, l’ambiance morose quand ça ne dérape pas."

Le médecin de prévention a confirmé en séance les termes de son rapport et a fait part, avec des propos très forts, de sa préoccupation concernant l’état de santé des agents rencontrés.

La délégation FORCE OUVRIERE au CHSCT a ajouté que le rapport du médecin confirme ce que dénonce le syndicat depuis des années : le manque de moyens en personnels. Le constat est clair : "les mises à jour ne sont toujours pas faites, accroissent le contentieux et ainsi le volume des tâches à faire et toujours pas de temps, ni d’effectif suffisant".

FO a rappelé qu’en 5 ans, 1/4 des emplois a été supprimé au SIP d’Ajaccio, qu’il est intolérable de faire peser aujourd’hui sur les agents le retard accumulé depuis des années.

La réunion de ce Comité aura donc donné l’occasion à FO de rappeler à M. de Molliens que le syndicat n’a jamais été dupe, que la fermeture de l’accueil au public tous les après-midi, soit disant pour le bien-être des personnels, n’était qu’un procédé destiné en réalité à exiger d’eux qu’en contre-partie ils résorbent le retard avant fin février !
Le médecin de prévention l’a affirmé, cette mesure ne permettra en aucun cas de rattraper le retard.

Ainsi que le suggère très clairement le rapport, l’amélioration durable des conditions de travail et de la qualité du service rendu passe par la création d’emplois nécessaires à l’exercice des missions dans les postes et services du département.