Section de la CORSE-DU-SUD
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Une direction locale en danger de mort ?!!

Une direction locale en danger de mort ?!!

Mercredi 9 mai 2018, la direction locale a transmis comme document préparatoire au prochain CHSCT (Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail) le projet de DUERP qui, rappelons-le, est un document censé présenter l’ensemble des risques rencontrés par les agents dans l’exécution de leur mission, et les solutions apportées par l’administration.

Ô surprise, nous apprenons à la lecture de ce document que " l’équipe de commandement " est la cible de "comportements moralement agressifs permanents de certains représentants des personnels" !!!


Heureusement que le ridicule ne tue pas !

Voici donc votre ligne de défense M. de Molliens : Faire croire que vous êtes la pauvre victime "des méchants syndicalistes" pour justifier votre refus de siéger par exemple en CAP locale cat. A depuis l’automne dernier (cf notre compte-rendu),ou pour justifier auprès du Directeur Général l’état de délabrement sans précédent dans notre département du dialogue social depuis votre arrivée il y a 2 ans.

Cet extrait du DUERP nous enseigne d’abord que "tous les services" sont concernés mais qu’il s’agit ensuite de 8 agents (l’équipe de direction, donc …) qui seraient exposés à ce risque … 8 personnes qui n’ont pas notifié ce risque lors de l’élaboration du DUERP durant la campagne de consultation des agents en 2017, 8 personnes sous le coup d’un risque de catégorie A, donc "intolérable" (sic) mais qui, aucune, n’a rempli de fiche de signalement !
Depuis le pseudo-message de soutien de collègues, le 12 avril dernier, dans la navrante affaire des propos irresponsables tenus par le DRFIP le 26 mars, nous connaissons son habileté à glaner et soutirer du soutien, vaille que vaille. En incluant aujourd’hui 7 autres personnes soi-disant exposées au risque "syndicats", c’est le reste de l’équipe de direction (dont nous n’avons jamais eu à nous plaindre de son attitude envers le syndicat) qui est embarquée dans un témoignage de fidélité et de loyauté sans faille …. pas de bol !


La direction a un gros problème d’RPS !

Comme une nouvelle fois ce n’est pas le courage qui l’étouffe, le DRFIP tente, pour parvenir à ses fins, de détourner un outil, le DUERP, pourtant si utile pour la connaissance des conditions de travail et de "l’état de santé" des services et des postes et qui permet ensuite au CHSCT de financer des opérations (comme en 2016 où, après avoir entendu en CHSCT M. de Molliens se plaindre de l’acoustique de son bureau, les "méchants syndicalistes" avaient unanimement voté en faveur du cofinancement par le CHSCT de son isolation phonique … coût total 8500 €)

Par cette pathétique manœuvre, la direction locale ne se rend même pas compte du mépris affiché envers l’ensemble de personnels :

A l’analyse du DUERP transmis aux membres du CHSCT, il apparait que le risque que subissent nos collègues exerçant leurs fonctions aux guichets n’est coté que "C" (risque "modéré") alors qu’ils subissent, eux, au quotidien, une réelle violence, celle verbale de certains usagers !

Indécence

Cette cotation minimisée des risques répond aux recommandations de la centrale qui, année après année, s’emploie à en faire diminuer l’importance "sur la papier", faute d’être capable de les combattre "en réel" … mais M. de Molliens n’hésite pas, lui, à faire inscrire comme seul et unique "risque intolérable" au DUERP l’attitude des syndicats vis à vis, en réalité, de sa seule petite personne ! Comme "plus c’est gros, plus ça devrait passer", la direction ose qualifier ce risque de "quotidien" (F4) et "grave" (G3) quand en revanche le risque d’agression à l’accueil du SIP d’Ajaccio n’est coté que "mensuel" (F2) et "sérieux" (G2) !!!

Nous serions donc des tortionnaires ? Non, M. de Molliens a juste une curieuse conception du rôle des syndicats : de manière récurrente, le DRFIP nous reproche de ne pas nous-même lui proposer telle ou telle restructuration, quelle mission abandonner, quel service transférer, le tout afin de faciliter de nouvelles suppressions d’emplois. Comme si les agents donnaient mandat aux représentants du personnel pour faciliter la suppression de leur poste ou service !!!

Lors de l’arrivée de M. de Molliens dans le département nous l’avons averti au cours de notre 1ère entrevue (le 16 février 2016) que nous le "jugerons sur ses actes, sur sa défense de nos services et sur la qualité du dialogue social". Telle a toujours été notre attitude avec ses prédécesseurs. Il en sera de même avec son successeur.

Nous considérons les actes, pas les personnes …

… et quels sont ces actes justement, en un peu plus de 2 ans :

* La volonté dès son arrivée de supprimer et de transférer sur le continent les services paye, dépense et pensions ;
* La volonté de supprimer la trésorerie de Bonifacio ;
* La mise en place d’une paierie de Corse sans les effectifs objectivement nécessaires (pas d’emplois demandés par loyauté envers le DG ose t-il nous dire en CTL !) ;
* La suppression inutile et injustifiée de la trésorerie de Porto-Vecchio (alors qu’en termes de restructurations, à la même date, la paierie départementale déjà était supprimée) ;
* Des restructurations systématiquement menées dans la plus totale opacité, sans transmission de documents aux O.S., sans respect des délais, au mépris de la réglementation …
* Une hallucinante politique de discrimination syndicale !

En 24 mois, l’action du DRFIP se résume donc à une accélération des restructurations dans le département et à une détérioration sans précédent des conditions de travail.
Si M. de Molliens considère notre action syndicale particulièrement véhémente à son égard, qu’il sache qu’elle n’égale pas les atteintes qu’il porte à nos services. Quand bien-même ne supporte t-il pas la contradiction, c’est notre devoir de faire échec à ses projets destructeurs, dans la défense des intérêts individuels et collectifs, moraux et matériels des agents.

Bonne nouvelle quand-même, M. de Molliens semble s’être bien remis de la condamnation de l’administration pour ses agissements (arrêt de la Cour administrative d’appel du 24 janvier 2017), puisqu’il ne la fait pas figurer comme Risque Psycho Social (RPS) au DUERP … Ses juges doivent s’en trouver rassérénés !