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LES AGENTS PUBLICS APPELÉS AUX URNES

Les agents publics appelés aux urnes

LES AGENTS PUBLICS APPELÉS AUX URNES

Syndicats et ministère de la Fonction publique lancent la campagne pour les élections professionnelles de décembre.

Pour la première fois, 5 millions de fonctionnaires sont simultanément appelés à voter dans les trois versants du secteur public.

La ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a assisté au discours de politique générale de Manuel Valls, le 16 septembre à l’Assemblée générale, un badge bleu au revers de sa veste siglé “Aux urnes fonctionnaires”. L’un des accessoires de campagne édités par le ministère de la Fonction publique pour sonner la mobilisation générale à l’approche des élections professionnelles du 4 décembre – à un seul tour de scrutin. “La forte participation à ces élections sera fondamentale pour conforter la légitimité d’instances situées au cœur du dialogue social”, insiste le ministère sur son site officiel, dans une communication publiée le 19 septembre.

Il faut dire que ce scrutin est d’importance puisque, pour la première fois, plus de 5 millions d’agents des trois versants de la fonction publique sont appelés simultanément à choisir leurs représentants au sein de nombreuses instances : comités techniques, commissions administratives paritaires, commissions consultatives paritaires, etc. Soit 22 000 instances qui seront renouvelées. Pour le ministère, voilà un scrutin “historique”, dont les résultats détermineront aussi – via les comités techniques – la composition des instances supérieures de la fonction publique : Conseil commun et conseils supérieurs de chacun des trois versants du secteur public.

Canaliser les contestations

Des instances consultées par les employeurs publics “sur des sujets qui concernent le quotidien des agents”, rappelle encore le ministère, “tels que l’organisation des services, les orientations de la politique indemnitaire, les conditions de travail, la situation individuelle et la carrière des agents”. Et “ce sont les organisations syndicales élues qui auront qualité pour participer à des négociations avec les employeurs publics”.

D’une certaine manière, il s’agit pour le ministère de canaliser, par ce processus électoral et administratif, toutes formes de contestations pour qu’elles ne deviennent pas incontrôlables. Un risque réel, alors que le mécontentement gagne les rangs d’agents lassés d’espérer en vain depuis l’été 2010 le dégel du point d’indice et de constater la réduction des retours catégoriels. Au point que les extrêmes, Front national en tête, progresseraient dans les rangs du secteur public.

De leur côté, les organisations syndicales mènent campagne. Les négociations, telles que celle sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations, seront mises en stand-by en fin d’année. Et le front commun pour dénoncer le gel du point d’indice – composé des organisations CGT, CFDT, CFTC, FA-FP, FSU, Solidaires et Unsa, qui avaient notamment appelé à une mobilisation commune en mai dernier – pourrait se distendre. Au-delà de l'intersyndicale, la CFE-CGC et FO sont fortement mobilisés sur la question salariale. Force ouvrière, première organisation dans la fonction publique d'Etat, demande une augmentation de 8% de la valeur du point. L’enjeu est majeur pour le ministère, mais surtout pour les syndicats. Quant aux agents, ils auront le choix, selon leur administration, entre une dizaine de discours syndicaux différents.  

Sylvain Henry - Acteurs Publics