Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
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Des
accidents évitables !
Les intoxications au monoxyde de carbone causent, en France,
chaque
année, plusieurs milliers d’hospitalisations (ou recours aux services
des
urgences) et une centaine de décès. Tous les combustibles sont
concernés (bois, charbon, fuel, gaz naturel, butane,
propane, essence ou pétrole…). Les
appareils de chauffage et de
production d’eau chaude mal entretenus ou mal installés constituent les
principales sources de ces intoxications, en particulier s’ils sont
associés à
des conduits d’évacuation mal ou non entretenus. Au
niveau des effets sur
l’organisme, l’oxyde
de carbone agit comme un
gaz, inodore, invisible, et asphyxiant en provoquant une privation en
oxygène
des tissus et une détérioration irréversible des cellules les plus
fragiles
(cerveau, cœur). Les
risques
pour la santé en
fonction de la concentration en
monoxyde de carbone dans l’air peuvent être ainsi décrits (troubles
observés après un séjour d’une heure dans l’atmosphère polluée) :
maux de tête, vertiges, vision floue, fatigue, nausées dans un premier
temps ; faiblesse des jambes, impossibilité de marcher et un état
de
somnolence, voire syncope dans un second temps ou avec une
concentration plus
élevée ; puis en moins d’une heure, risque de décès. Que
faire et ne pas
faire ? Le
règlement sanitaire départemental
type (article 31) dispose que les
conduits de fumée habituellement en fonctionnement et desservant des
locaux
d’habitation et des locaux professionnels annexes doivent être ramonés deux fois par an. Cette
obligation est ramenée à une
fois par an dans le cas d’un
combustible gazeux. Il
est recommandé de confier
l’installation et l’entretien périodique des appareils à des
professionnels
qualifiés. A l’occasion de la visite à domicile, les professionnels
peuvent
pratiquer des mesures pour détecter la présence éventuelle monoxyde de
carbone ; l’AFOC
préconise de rendre cette pratique obligatoire. Tous
les appareils doivent être
utilisés conformément aux notices d’utilisation fournies par le
fabricant ou
identifiables sur l’internet. L’usage
des chauffe-eau au gaz non
raccordés à l’extérieur par un conduit dédié est à proscrire car
l’appareil
évacue ses fumées dans la pièce d’habitation. arrêts
intempestifs d’un appareil Les arrêts intempestifs d’un
appareil
pourvu de dispositifs de sécurité (chaudières,
chauffe-eau à gaz, butane ou propane) sont
le signe soit d’un encrassement ou d’une
défectuosité
de l’appareil, soit d’un défaut de
ventilation de la pièce où il est installé : ce
dispositif ne
doit pas alors être mis hors service, mais l’intervention d’un
professionnel
s’impose. appareils
mobiles de chauffage d’appoint Fonctionnant
au butane, propane ou
au pétrole L’utilisation
de plus en plus
courante d’appareils mobiles de chauffage d’appoint (fonctionnant
au butane, propane ou au pétrole) n’est pas
sans danger : ces appareils ne doivent être utilisés
que dans des pièces convenablement ventilées et par intermittence. Les
ouvertures d’aération ne doivent jamais être obstruées (au moyen de
journaux,
plastiques, etc.). Elles doivent être disposées et aménagées de manière
qu’il
n’en résulte pas de courants d’air gênants pour les occupants. panneaux
radiants ou radiateurs de camping à butane On
évitera de même les appareils de
chauffage comme les panneaux radiants ou radiateurs de camping à butane
destinés uniquement à un usage à l’extérieur, la rampe de four à gaz
allumée,
porte ouverte, pour chauffer la cuisine, le pot de fleurs retourné sur
un
brûleur de cuisinière, les poêles à catalyse à essence, réchauds à
pétrole,
braséros, etc. On
peut s’équiper le cas échéant de
détecteurs de CO2 qui contrairement aux détecteurs de fumée ne sont pas
obligatoires (une proposition de loi
avait été déposée sans suites en Avril 2008, pour rendre obligatoire
l’installation d’un détecteur de CO2 pour les occupants d’un logement
utilisant
des appareils à énergie fossile). Il convient de privilégier dans
ce cas
les appareils conformes à la norme NF 292 ou NF EN 50291 tout en ayant
en tête
que la
sécurité des occupants
du logement ne doit pas dépendre du fonctionnement d’un seul appareil
ou de
toute technologie quelle qu’elle soit mais bien de l’application de
mesures
préventives
comme
celles présentées ci-dessus. |
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