Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
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Trop de
sel
et
pas assez de
fibres
Les
Français -
mangent
mal, -
ne
bougent pas assez et -
adoptent
de nouveaux comportements potentiellement à risque pour leur santé. C’est
ce qui ressort d’une étude
publiée le 12 juillet par l’Agence nationale de sécurité sanitaire
de
l’alimentation. Manger cinq
fruits
et légumes
par jour, pratiquer au moins 150 minutes
d’activité physique
par semaine… une
majorité de Français connaît les recommandations
du ministère de la Santé. Mais il y a un fossé de la théorie à la
pratique,
selon l’étude individuelle nationale des consommations alimentaires
(Inca),
publiée le 12 juillet par l’Agence nationale de sécurité sanitaire
de
l’alimentation (Anses). Cette
enquête, réalisée tous les
sept ans sous l’égide des ministères de la Santé et de l’Agriculture,
dresse la
photographie des habitudes alimentaires des Français. L’objectif est de
connaître l’état nutritionnel de la population pour mieux prévenir
certaines
maladies (cancer, obésité, pathologies cardio-vasculaires...) et
améliorer son
état de santé. Pour cette troisième édition, près de 200 enquêteurs ont
interrogé un échantillon de plus de 5 800
personnes en 2014 et 2015. 2,9
kg
d’aliments consommés par jour Les
Français consomment en moyenne 2,9
kg d’aliments
chaque jour, dont la moitié
constitués de
boissons. Les femmes préfèrent les volailles, la soupe et les yaourts, Les hommes privilégient les produits céréaliers, le fromage
et la
viande. Mais
dans toutes les assiettes, on
trouve toujours plus de produits transformés
(sandwichs, pizzas, soupes, jus de fruits, glaces, pâtisseries…), en
majorité
d’origine industrielle. L’étude
constate aussi la forte
augmentation en sept ans de la consommation de compléments
alimentaires, qui
concerne désormais 19 % des enfants et 29 % des adultes. La
consommation de sel reste légèrement trop élevée, -
7
g/j chez
les femmes pour une
limite établie à 6,5 g/j -
9 g/j chez
les
hommes pour une limite établie à 8 g/j.
En
revanche, l’apport en fibres -
que l’on trouve dans les fruits et légumes, les légumineuses ou les
céréales -
reste insuffisant. Les adultes en consomment 20 g/j alors que les recommandations
sont de 30
g/j. g/j (grammes
par jour) * De
nouveaux
enjeux en terme de sécurité sanitaire des aliments L’étude
s’inquiète aussi d’une
augmentation des comportements alimentaires potentiellement plus à
risque pour
la santé. Ainsi, elle note la consommation accrue de denrées animales crues, -
notamment
les œufs (mousse au chocolat, mayonnaise), -
le
poisson
(sushis) -
viande
de
bœuf, aliments
plus susceptibles de contenir des bactéries
et d’engendrer des maladies. L’Agence
constate aussi -
une
température du
réfrigérateur trop élevée.
Chez 44 % des ménages participant à l’étude, elle était supérieure
à
6°C,
alors que la limite se situe à 4°C. -
L’Anses
relève également, en sept ans, un allongement
des durées de conservation de denrées
périssables -
un dépassement
plus fréquent des dates limites de consommation. Enfin,
l’étude s’inquiète de
l’approvisionnement par l’auto-production
(potagers, pêche, puits privés…) qui échappe aux contrôles sanitaires
et
concerne jusqu’à 75 % des Français. L’Anses recommande que des
travaux
complémentaires soient menés pour mieux évaluer les risques potentiels
associés
à ces pratiques. Une
sédentarité qui se retrouve sur la balance L’étude
s’est également penchée sur
le poids et l’activité physique de la population. Elle constate des
niveaux
souvent inadaptés malgré les plans nationaux mis en œuvre depuis 2001. Le surpoids touche -
13% des moins de 18 ans avec 4% concernés par l’obésité. -
34% des adultes. avec 17%
concernés par l’obésité. L’Anses
s’inquiète aussi du
pourcentage alarmant de Français sédentaires. -
50% des 11-14 ans passent plus
de 3 h/jour
devant un écran -
66% des 15-17 ans passent plus
de 3 h/jour
devant un écran, -
plus
de 80% des 18-79 ans passent au moins 3
h/jour dans une activité sédentaire.
En
sept ans, le temps moyen passé
quotidiennement devant un écran pour
les loisirs a augmenté de -
20
minutes chez
les enfants -
01h20
chez
les adultes. L’agence appelle les pouvoirs publics à renforcer les efforts en matière de nutrition et de promotion de l’activité physique. Elle propose aussi de définir un nouveau repère spécifique sur la sédentarité. C’est la concomitance de l’augmentation de l’activité physique et la réduction des temps cumulés et continus de sédentarité qui produira les effets les plus marqués sur la santé, prévient l’étude. Actuellement le cumul de ces deux facteurs concerne un tiers des Français, enfants comme adultes. |