Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
Adr.: DDFiP 128 allée des Champs Elysées 91012 EVRY Cedex Tél.: 01-69-47-19-62 Mèl : fo.ddfip91dgfip.finances.gouv.fr Site web : https://www.fo-dgfip-sd.fr/091 |
Le
bisphénol A prend du
plomb dans l’aile
Accusé
depuis des années d’être un
perturbateur endocrinien, le Bisphénol
A vient d’être officiellement classé substance extrêmement préoccupante
par l’Agence
européenne des produits chimiques, qui l’a annoncé le 16 juin. Revêtement
interne des boîtes de conserve et des canettes,
Films
alimentaires, Récipients,
bouteilles et bonbonnes
d’eau, Bouilloires, Cafetières, Vaisselle
réutilisable
en plastique, Tickets de caisse en papier thermique, Matériel
électroménager en polycarbonate... :
le
Bisphénol A (BPA), un antioxydant et
plastifiant, est partout
ou presque depuis plus de quarante ans, y compris dans les biberons
jusqu’à son
interdiction en France en 2010 (appliquée
au 1er janvier 2013...), puis dans l’Union
européenne. La
raison : il
est fortement soupçonné d’être un perturbateur
endocrinien (PE), c’est-à-dire susceptible d’altérer le
fonctionnement du
système hormonal et donc d’être à l’origine de certains cancers ou de
troubles
de la reproduction. Désaccords
et bémol Cette
classification, obtenue sur proposition de l’Anses,
l’Agence nationale sanitaire française,
doit entraîner l’obligation pour l’industrie de notifier à l’Agence
européenne des produits chimiques, l’ECHA, la présence de la substance
dans les articles fabriqués ou importés et d’informer l’acquéreur d’un
article,
s’il le demande, de la présence de BPA. On est encore loin de
l’interdiction mais
c’est un grand pas. Les avis des diverses agences européennes divergent
cependant, selon qu’elles sont plus ou moins sensibles aux
lobbies : l’Agence
européenne de sécurité alimentaire, l’Efsa, a conclu, en janvier 2015, que
le BPA ne
présente pas de risque pour la santé des consommateurs de tous les
groupes
d’âge (y compris les enfants à naître, les
nourrissons et les adolescents),
tant pour l’exposition par voie alimentaire ou par
l’intermédiaire d’une
combinaison d’autres sources (alimentation, poussière,
cosmétiques et
papier thermique. Avant d’émettre un
léger bémol, en octobre 2016, concédant que le BPA pourrait affecter le système
immunitaire des animaux, mais les preuves sont insuffisantes pour en
tirer des
conclusions quant à la santé humaine. |