Section de la Direction Nationale des Interventions Domaniales
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Grève du 31 mars 2016

Grève le 31 mars contre toutes les régressions sociales
Le projet de loi gouvernemental sur le travail (« El Khomri ») constitue une nouvelle illustration
des attaques menées contre le monde du travail et les droits sociaux au mépris de la justice
sociale.
Le projet de loi « El Khomri » est révélateur d’une philosophie globale concernant l’ensemble des
salariés du « privé » comme du « public » :
En donnant la possibilité de déroger au niveau d’une entreprise au cadre réglementaire et aux
accords de branche, il ouvre la voie à la remise en cause de droits sociaux élémentaires par
une inversion de la hiérarchie des normes.
En créant un barème aux indemnités de licenciement, il donne la possibilité aux entreprises
de provisionner le coût d’un licenciement abusif, le facilitant ainsi, ce qui accentuera la
précarité.
En portant comme priorité les intérêts des employeurs contre les droits des salariés, il introduit
une rupture dans la société française et le monde du travail en accentuant le déséquilibre créé
par le lien de subordination.
En remettant en cause les socles du temps de travail, il privilégie la rentabilité financière des
actionnaires au détriment de la santé des salariés.
Les agents publics ne seront pas épargnés par cette réforme. Le Statut Général, et les textes qui
en découlent, comportent de nombreux articles directement ou indirectement inspirés du Code
du Travail.

Ce projet de loi s’inscrit dans une vision idéologique qui fait du progrès social un obstacle à la
rentabilité financière. Cette démarche n’a de cesse de combattre et de remettre en cause toutes
les avancées sociales gagnées par le combat syndical en matière de temps de travail et de
droits sociaux. Ces acquis, obtenus à des moments où la productivité était moindre, ont amélioré
la vie des salariés, et favorisé et développé l’activité économique.
Ce projet de Loi est porteur de toutes les régressions sociales, dans le privé comme dans le
public. Pour les organisations syndicales Solidaires Finances Publiques, CGT Finances
Publiques et F.O.-DGFiP, il doit être résolument combattu pour obtenir son retrait.
En cohérence avec leurs combats contre toutes les régressions, dans le privé comme
dans le public, elles appellent les agents des Ministères économiques et financiers à se
mettre en grève le 31 mars et à participer massivement aux actions organisées sur le
territoire.
Tous en grève le 31 mars pour exiger le retrait du projet de loi
gouvernemental sur le travail.