Syndicat national F.O.-DGFiP
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Parcoursup, un désastre « inacceptable »

(le vendredi 1er juin 2018 sur: https://www.fo-dgfip-sd.fr/B31)

Près de 600 000 lycéens révisent leur bac sans savoir à quoi il va leur servir… FO, avec dix autres organisations, condamne « l’angoisse générée » par ce nouveau système et en revendique le retrait.

Le 31 mai, à dix-huit jours du bac, 584 645 lycéens, soit plus des deux tiers des 810 000 inscrits sur Parcoursup, le nouveau système d’admission à l’université, restaient plongés dans le désarroi, ne sachant ce qu’il adviendrait d’eux à la prochaine rentrée. Parmi eux, 242 733 n’avaient reçu aucune réponse, 326 000 en avaient reçu une ne correspondant pas à la formation de leur choix et 15 550 autres, découragés, avaient quitté la plate-forme.

Une situation « inacceptable » pour la fédération FO, qui revendique le maintien du bac comme premier grade universitaire et le retrait de Parcoursup. « Chaque bachelier doit pouvoir accéder, à l’université, à la formation de son choix », souligne son syndicat du second degré (SNFOLC).

Tri social

Depuis plusieurs mois, la FNEC FP FO, les autres fédérations de personnels enseignants (excepté la CFDT et l’UNSA) et cinq organisations étudiantes et lycéennes sont regroupées en inter-fédérale autour de la défense de cette revendication.

Conçu pour que les universités puissent sélectionner leurs futurs étudiants en fonction de critères spécifiques à chacune, d’autant plus élitistes que leurs budgets sont serrés, et pour que la demande soit adaptée à l’offre et non l’inverse, Parcoursup renforce aussi les inégalités. « Nous avons recueilli des témoignages saisissants sur la façon dont les élèves ont été “classés” selon le lycée dont ils et elles proviennent », indique ainsi un communiqué des syndicats d’enseignants et de la FCPE (parents d’élèves) de Rouen. L’économiste Vincent Hiehlé, interviewé par l’Agence France-Presse, confirme ce constat, évoquant des « inégalités géographiques ».