Section des ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE
 DDFiP (F.O.-DGFiP)
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DROIT D’ALERTE GMBI

« Un optimiste, c’est un homme qui plante deux glands et qui s’achète un hamac ».

Le Maréchal de Lattre de Tassigny ne pensait évidemment pas à la campagne GMBI. Et pourtant, au bout de plusieurs semaines, ce sont les agents qui rêvent de hamac et ont la désagréable sensation qu’on les fait passer pour des glands !

Une fois de plus la DGFiP aura mis la charrue avant les bœufs convaincue des qualités d’une application dont les Américains parlent parait-il les larmes aux yeux et des trémolos dans la voix.

Cette campagne est un concentré de tout ce qui ne fallait pas faire.

Oubliées les suppressions d’emplois, oublié l’illectronisme, les effets des crises sanitaires et/ou économiques, après la suppression précipitée de la taxe d’habitation sur les résidences principales au nom d’un gain de pouvoir d’achat largement dissipé par le niveau de l’inflation, les propriétaires feraient tout le boulot selon une procédure totalement dématérialisée ou il n’y a place ni pour le formulaire papier, ni même pour un simple accusé réception. Les campagnes de communication sur le mode du compte à rebours sous la menace d’une amende feraient leur office. La publicité serait telle que tout le monde ne parlerait bientôt plus que de cela. Il devenait dès lors possible de coupler cette campagne avec celle de l’impôt sur le revenu sans grande attention aux conditions de travail des agents de moins en moins nombreux et d’accueil des usagers tour à tour désorientés, agacés et inhabituellement très nombreux.

Résultat l’application bugge, les sollicitations explosent, les propriétaires tentent de joindre les centres de contact, leur SIP ou leur SIE tandis que les SDIF continuent de suffoquer, on relance à l’aveugle sans avertir personne, au nom de la transparence on affiche des données erronées sans s’interroger qui plus est avec des catégories éloignées des habitudes des usagers dont c’est parfois le bien d’une vie d’économie, les files d’attente s’allongent dans des conditions déplorables contraignant certaines personnes âgées à patienter dans la chaleur jusqu’au malaise ou à remplir des imprimés élaborés en toute hâte à même le bitume.

Si c’est cela le service public de demain, rendez-nous d’urgence celui d’hier !

Alors bien sûr, face au cauchemar, à quelques jours du terme, on reporte le délai au 31 juillet. Ce ne sera sans doute pas suffisant et puis c’est tellement plus facile en période de congés annuels. On découple la déclaration d’occupation de la description du bien et on s’en remet aux « gros propriétaires » pour faire progresser le taux. Et la perspective de ne devoir procéder les années suivantes qu’à quelques opérations de mises à jour ne console pas.

Il sera difficile sinon impossible de faire oublier qu’on a, une fois de plus, sciemment envoyé les agents au casse-pipe en péchant par excès d’optimisme !

F.O.-DGFiP exerce un droit d’alerte national

C’est parce que les agents en ont marre de décisions politiques annoncées sans précaution, sans information, ni concertation qu’ils doivent ensuite assumer et de devoir toujours continuer parce qu’on a commencé, que F.O.-DGFiP a décidé de faire usage en leur nom du droit d’alerte prévu par la règlementation avant que l’abattement, la colère ou les pleurs ne débouchent sur des drames.

Il appartient désormais à la Direction Générale de mettre en œuvre sans délais les mesures propres à garantir la sécurité et la santé des agents placés sous son autorité. Il en va de sa responsabilité.

Il y a urgence à reconnaitre concrètement l’engagement des agents

Reconnaitre concrètement l’engagement sans faille des agents qui font que les services tournent encore y compris par gros temps par l’arrêt des suppressions d’emplois, l’abondement des promotions, l’amélioration des déroulements de carrières, la revalorisation des régimes indemnitaires et l’amélioration des conditions de travail est désormais, plus qu’une vague promesse, un impératif.