Section de l’EURE
 DDFiP de l'EURE
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Avec 13,66% de postes vacants, la situation dans l’Eure est partout compliquée, et parfois intenable.

Avec 85 vacances de postes pour 622 postes prévus au TAGERFIP (le tableau des emplois de la DDFIP), le chiffre de vacances d’emplois dans l’Eure, pour la DGFIP, est de 13,66%.

Revenons une seconde à la théorie, celle du lean management (le management par le vide) et sa règle du 9, 12, 15. Cette règle est vendue très chère par certains cabinets de conseil au gouvernement. Ici, FO DGFIP 27 vous la donne gratis…

9% de vacances de postes, la situation est tendue mais compensée, impossible d’avoir un agent moins bon, ils sont chassé par les autres agents car leur travail leur retombe dessus. L’essentiel de la tension se joue sur ces agents moins productifs. Ajoutons un brin de flatterie et de "prime au mérite " sur l’ensemble, et la lutte des places écrasera toute forme de solidarités, et donc de luttes collectives.

12% de vacances de postes, et les agents demandent eux même le changement. C’est un puissant moyen de changer les structures. Dans certains cas, comme à la DGFIP, le changement ne s’arrête jamais. Cela permet de garder un très haut niveau de productivité, avec beaucoup de frustrations collectives.

15%, et les risques psychosociaux apparaissent massivement. La responsabilité de l’employeur est entière, un peu comme pour France Télécom. C’est une zone de danger, et même des salariés au statut un peu bizarre (contractuels pour France Télécom, comme pour nous) sont bien acceptés par le collectif. Un contractuel, c’est docile, moins chère, jetable, et cela sert d’exemple à ceux qui voudraient travailler moins voir gagner plus.

Dans un administration qui compte comme la notre, nous connaissons particulièrement bien le nombre d’emplois qui nous est nécessaire. Maintenir le sous-emploi est un choix.
Dans certains postes, la pénurie est extrême, comme aux Andelys. Et si 35 collègues arrivent au mouvement, la situation des Andelys, elle, ne va pas beaucoup changer.

Pour mieux répartir la pénurie, la Direction a décidé de "geler" certains postes au mouvement. Devant la souffrance que vivent certains de nos collègues, même si nous ne sommes pas d’accord sur le fond, nous ne disons pas trop rien. Au moins participons nous lucidement de cette hypocrisie.

Avec les départs en retraite, nous aurons, l’an prochain, encore entre 12 et 15% de vacances d’emplois. Quels sont les risques psychosociaux qui se seront réalisés ?

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