Section de l’EURE
 DDFiP de l'EURE
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Semaine EN 4 jours, bof, bof, bof, bof : 4 fois bof.

La Direction Locale nous demande notre avis sur la semaine en 4 jours.
Et des agents sont volontaires, nous le savons. Comme syndicat, nous sommes circonspects, à FO.
Nous voulons bien accompagner des agents dans leurs demandes, nous représentons des agents, nous sommes vos élus, mais nous avons produit une réponse mi-figue mi-chou à la Direction sur ce sujet :

Pour faire suite à votre demande sur la semaine en 4 jours, j’ai rédigé, au nom du syndicat FO DGFIP 27, quelques éléments de réponse.

La semaine en 4 jours n’est pas un progrès social, il s’agit juste d’une modalité différente de l’organisation du travail. Elle pourrait même, si nous avons bien compris, se faire sur un rythme bi-mensuel, une semaine de 4 jours, puis une semaine de 5 jours. Cette seconde modalité n’est d’ailleurs pas sans avoir un écho pour certains collègues.
Nous notons que la mise en œuvre cette semaine en 4 jours ferait l’objet d’un recul social, puisque les agents ne pourraient plus avoir 3 jours de télétravail négocié, mais uniquement 2 jours. La volonté transparente, sur ce point, est de garder obligatoire 2 jours de présence pour tous les agents (2 jours de télétravail + 1 journée en aménagement du temps de travail).
Pourtant, le télétravail est plébiscité par un certain nombre d’agents, et en particulier certains de ceux que nous représentons. Aussi, un nombre non négligeable de collègues s’est emparé du dispositif glissant du télétravail, dans le cadre d’une garde alternée de leurs enfants. Leur équilibre travail/ vie privé est précaire, et ne doit pas, de notre point de vue, être touché. Sans parler de ceux qui ont des horaires non extensibles car ils doivent récupérer leurs enfants à la crèche ou à l’école.
La mise en place pour un collectif de travail complet de cette mesure serait forcement compliquée, si l’on considère ces éléments. Et les managers qui seraient contraints de l’appliquer verraient non pas une opportunité pour certains de ces agents, mais surtout comme un casse-tête pour l’appliquer. Il nous semble, mais c’est difficile à prouver, que trouver un service complet de volontaires est compliqué. S’il s’agit de mesures individuels, c’est autre chose.
De plus , nous alertons sur les risques sur les conditions de vie au travail qu’entraînerai une journée de travail très longue, comme c’est sous-entendu par cette réforme. Les risques d’épuisement, de perte de concentration, puis les risques routiers qui sont liés, doivent être mesurés avant tout forme de mise en place à grande échelle. Notez cette question du temps de travail est vraie aussi pour les cadres au forfait, actuellement, ce que nous dénonçons.
La diminution du temps de travail dans les services à laissé de bons souvenirs, car il s’agissait d’un progrès social avec un passage à 1600 heures par ans de temps travaillé, à la fin des années 90. Mais la contre partie négociée à l’époque par une autre organisation syndicale que FO était le blocage des salaires. Et nous n’avions pas eu les recrutements correspondants à cette diminution du temps de travail. Dans notre administration, nous pouvons dire, au contraire, que nous avons eu en plus un plan social terrible sur plusieurs années.
Ici, que nous propose t-on ? Ni diminution du temps de travail, ni augmentations de salaires, ni recrutements.
Nous souhaitons une réelle négociation collective sur ces questions, une négociation à hauteur ministérielle, et non un appel simple et individuel à volontaires. Et qui dit négociations, dit contreparties et non droits en moins. Nous en sommes loin.
Au niveau local, nous restons ouverts à la discussion pour représenter les intérêts des agents.

Cordialement,
Fabien DUBOST
SD FO DGFIP 27