Section de la CORSE-DU-SUD
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Boycott CHSCT 2A

Boycott du CHSCT de Corse du Sud du 24 novembre 2015

Déclaration de l’intersyndicale finances

FO - CGT - Solidaires

Monsieur le Président,

Les Fédérations des Finances avaient dénoncé début 2015 l’absence de réelle volonté politique des Ministres successifs en matière de sécurité et de santé au travail. Les représentants du personnel n’ont eu de cesse de déplorer le dialogue social en panne, celui-ci semblant être de plus en plus considéré comme une contrainte par l’administration.

Le 10 mars 2015, les Fédérations syndicales s’étaient adressées aux Ministres par lettre ouverte en précisant qu’il y avait « urgence à passer de la parole aux actes » et qu’il leur appartenait de prendre toutes leurs responsabilités en prenant en compte la réalité très dégradée des conditions de travail des agents dans les services.

Aucune réponse n’a été apportée aux Comité Technique Ministériel des 26 mai et 3 juillet derniers, bien au contraire, les Ministres, faisant preuve de double langage, ont démontré leur mépris du « dialogue social » et, par là-même des agents que les organisations syndicales représentent.

Force est de constater que les décideurs des Ministères économiques et financiers sont restés sourds aux alertes que formulent les rapports des acteurs de prévention ou bien même l’observatoire interne, lesquels démontrent, s’il en est besoin, l’augmentation constante des situations de souffrance au travail.

Dans ce contexte, le projet de loi de finances 2016, qui consacre une fois de plus le caractère non prioritaire de Bercy, prévoit 2689 suppressions d’emplois ( soit plus de 40.000 emplois en 15 ans )

Pour la première fois depuis 1989 le budget de l’action sociale est amputé de 12 Millions d’euros ! Le secteur du logement social en est la principale cible, décision inconcevable à l’heure où tant d’agents en sont demandeurs, bien souvent dans l’urgence.

Le Premier Ministre lui-même revient sur ses engagements en mettant en œuvre de manière inacceptable un accord minoritaire concernant les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations.

Les Fédérations des Finances font aujourd’hui le constat d’une rupture totale du dialogue social du fait de la seule responsabilité de l’administration, celle-ci passant outre les avis donnés et en précipitant les décisions sans discussion.

Au niveau local, alors que les textes prévoient la consultation en CHS-CT des projets dits importants, nous constatons aujourd’hui l’absence de l’inscription à l’ordre du jour de la fermeture de la Trésorerie d’EVISA au 1er janvier 2016.

Les syndicats de la DGFiP en Corse du Sud ont fustigé depuis des mois la façon dont vous avez mené ce projet en l’absence totale de concertation.

Le fait que vous n’ayez pas prévu d’aborder ce sujet en Comité, oubli volontaire ou non, révèle l’importance que vous accordez à l’avis des représentants du personnel.

Dénonçant le délabrement d’une part des conditions de travail et d’autre part du dialogue social, les organisations syndicales des Finances de Corse du sud ont décidé de ne pas siéger à ce Comité.