Suppression de la Paierie départementale : "Pendant que j’y pense…"

Sautez à pieds joints dedans, ça porte bonheur…

Le lundi 6 mars, le nouveau payeur départemental était convié par la Direction au grand complet pour donner son point de vue sur la demande des agents du poste relative à une modification de l’amplitude des horaires d’accueil du public. Il s’agissait tout simplement d’aligner leurs horaires de réception sur ceux… des guichets de la Direction.
Etant donné la gravité, voire l’extravagance de cette demande, dans un contexte où comme chacun sait l’accueil physique des usagers est au cœur des préoccupations de la Direction locale, M de Molliens a décidé de différer d’un mois sa réponse dans l’attente du comptage quotidien des usagers.
 
Après avoir évacué cette question, la Direction locale est entrée dans le vif du sujet : alors que la Direction parle à loisir de management, on constate qu’elle s’assoie sans gêne sur ses propres conseils quitte à mettre ses cadres encadrants sous le feu des questionnements de leurs agents. En effet, elle a chargé le payeur de leur annoncer la fermeture du poste au 1er janvier 2018. Ou quand l’irresponsabilité le dispute au mépris…
 
Etrange posture que celle de la Direction : lors du CTL consacré à l’état des services qui s’est tenu il y a deux semaines, le sort de la Paierie départementale a été mis sur le tapis par les OS sans qu’il soit fait mention de l’information explosive qu’a dû délivrer le payeur à ses agents. Après une saignée de trois emplois en début d’année, faisant tomber l’effectif implanté à 6 et créant ainsi un surnombre optique de 5 agents par rapport à l’effectif réel (!!!), ce serait donc seulement 4 à 6 agents au maximum qui seront intégrés à la Paierie régionale dans le cadre de la fusion découlant de la réforme de la collectivité unique.
 
Jésus …
 
Comment M. de Molliens compte-t’il résoudre l’équation à plusieurs inconnues posée par la collectivité unique ?
Soit X le secteur HLM et Y le service départemental d’incendie qui peuvent alternativement ou concomitamment avoir pour valeur 0 ou 1, je retranche un chef de poste et un adjoint en surnombre, j’ajoute aux missions de la Paierie régionale celle de la Paierie départementale 2A +/- X et +/- Y ainsi que tout ou presque de l’activité hébergée à la Paierie départementale 2B…
 
Le DRFIP compte t’il réitérer le miracle de la multiplication des pains pour résoudre cette équation insoluble ?
 
En termes plus profanes, la Paierie régionale devrait récupérer le gros des missions des deux Paieries départementales avec au maximum 6 agents en lieu et place des 20 collègues que cumulent ces deux dernières structures. Personne n’est dupe, les collègues de Bastia ne viendront pas à Ajaccio. Cela signifierait pour eux soit rompre leurs attaches, familiales notamment, avec la Haute Corse, soit assumer un loyer à Ajaccio et des déplacements incessants.
 
… ou Judas ?
 
Lors du CTL emplois du 5 janvier 2017, FO avait obtenu que les emplois supprimés à la trésorerie du Grand Ajaccio et à la Paierie départementale ne se traduisent pas par des mutations forcées de collègue hors de ces structures.
 
Comme nous l’annoncions dans notre compte-rendu diffusé le 9 janvier 2017 : « Face à la saignée imposée aux postes du secteur public local, nous avons demandé à M. de Molliens de prendre l’engagement de ne déplacer aucun personnel hors des postes de la Paierie départementale et du Grand Ajaccio. Le directeur régional a acquiescé à cette revendication pour autant que les agents ne demandent pas spontanément une mutation. »
 
En balançant les chiffres de 4 à 6 agents, M. de Molliens compte t’il sur un vent de panique qui conduira in fine au départ volontaire des agents de la Paierie, chacun faisant le pari du « 1er parti, 1er servi » ? Et qu’aurait à leur offrir notre Direction ? Des postes dans les structures les plus en souffrance du département.
 
Je suis venu vous dire… que vous partez
 
La mécontentement des agents du poste n’a pas tardé à remonter jusqu’à la Direction puisque dès mercredi, le responsable du PPR était dépêché par le DRFIP à la Paierie. Visite qui n’a pas calmé les inquiétudes des intéressés puisqu’ils n’ont obtenu aucune réponse. Ni sur le périmètre des missions transférées, ni sur les emplois qui seront implantés dans la nouvelle structure régionale, et enfin rien sur la mise en œuvre de la priorité dont doivent bénéficier les agents pour suivre leur mission.
Les agents ne connaîtront au mieux leur sort qu’au 1er janvier 2018. D’ici là chacun spéculera, entretenant les incertitudes des agents sur leur devenir dans ou hors la nouvelle structure.
 
La direction du 2B, interrogée par la section FO de Haute Corse, n’a quant à elle pas supprimé d’emplois à la Pairie départementale 2B ni confirmé la fermeture de cette structure au 1er janvier prochain. Une attitude prudente et responsable dont aurait pu s’inspirer le 2A.
  
Cette visite téléphonée de la Direction à la paierie départementale n’aura donc servi qu’à ajouter de l’inquiétude à l’inquiétude.
On comprend mieux la raison pour laquelle le DRFIP s’est défaussé sur le comptable.