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Foyer d’infections COVID au CFP de Cunéo à Ajaccio : le fiasco de la direction locale.

CTL du 17 mars

Foyer d’infections COVID au CFP de Cunéo à Ajaccio : le fiasco de la direction locale.

Ce mercredi 17 mars, un CTL s’est tenu en audio-conférence sous la présidence de M. Lerminiaux.
Après l’opération de désinfection du CFP de Cunéo à Ajaccio vendredi 12 mars, suite à la détection de 5 cas positifs, de nombreux agents ont annoté le registre hygiène et sécurité.
En propos liminaires à ce CTL, (dont le compte-rendu complet suivra prochainement), les élus FO-DGFiP 2A tenaient à réagir suite aux réponses fournies par la direction locale aux agents (cf. pièce-jointe).

"Mais personne ne nous a prévenus que l’on n’avait pas communiqué !"

Par cette réponse de la direction, vous saisirez le caractère surréaliste des vaines tentatives d’explication de l’administration dont ce n’est bien sûr jamais la faute et qui s’est donné un mal fou pour minimiser la situation :

- "procédure mise en œuvre de la même manière que les fois précédentes (…) où aucun problème n’avait été soulevé" :

Si la situation avait été aussi idyllique lors des opérations précédentes de désinfection, le syndicat n’aurait pas eu à intervenir, à plusieurs reprises, pour demander la désinfection du bâtiment dans sa globalité en raison de l’incompréhension des personnels des services supposés "non concernés".
Nous n’aurions pas eu à réclamer non plus la possibilité de test sur leur lieu de travail pour l’ensemble des agents de ce site.

- "ce n’est pas un défaut d’information de la part de la DRFIP, mais un dysfonctionnement au niveau du site de Cunéo" :

Bien sûr, ce ne peut être en aucun cas la responsabilité de notre infaillible Direction, mais évidemment celle du responsable de site sur place !
Comme l’a précisé le syndicat FO, la direction possède des listes de diffusion par site et rien ne l’empêchait d’adresser un message à l’ensemble des agents du site de Cunéo pour les avertir de l’intervention d’une entreprise, surtout quand celle-ci est imminente. Mais non, ils transmettent l’information au gestionnaire du site, point barre.
La responsabilité de la direction ne consiste t-elle pas à s’assurer que le gestionnaire ait bien reçu l’information ? Ne consiste t-elle pas non plus à s’assurer de la bonne exécution des opérations ?

Précisons que même si l’information avait circulé, seuls les agents "des services concernés" (rez-de-chaussée et 2ème étage) auraient été prévenus, non pas l’ensemble des agents. Il était pourtant prévu de désinfecter aussi les parties communes (couloirs, cage d’escalier), empruntés par définition par l’ensemble des personnels !

- "Le produit n’est pas toxique si le délai de sécurité d’une heure après la fin de l’opération est respecté" :

Il est bien là (aussi !) le problème : plusieurs agents ont été en contact avec ce produit immédiatement, car à cette heure de pause méridienne, ils ont emprunté les couloirs qui venaient tout juste d’être désinfectés.
Pour preuve de toxicité de ce produit, nombre de nos collègues se sont plaints ensuite de maux de tête. Ce à quoi la cheffe du PPR Mme Lefevre rétorque que les incommodations peuvent s’apparenter à celles que l’on rencontre après avoir inhalé de la peinture… Oui, tout l’art de minimiser le problème !
Comme l’a indiqué FORCE OUVRIERE, si ce produit était aussi "toxique" que la peinture, les employés n’auraient pas eu besoin de combinaison avec système respiratoire, gants nitrite et chaussures de sécurité…
Encore une tentative de minimiser quand le pôle RH évoque l’appel d’UN collègue qui après ses maux de tête ne considérait pas utile d’aller voir son médecin ……. et donc ? ce qui valable pour l’un l’est pour tous, c’est ça la conclusion à en tirer ? Affligeant….

- "Il est prévu, dans le cadre des procédures de désinfection, de compenser le temps pendant lequel les agents ne peuvent accéder à leur bureau par un crédit horaire" :

Par cette réponse, la direction entend ne pas accorder systématiquement et de manière générale une demi-journée aux agents concernés.
Les élus FO-DGFiP 2A sont là encore intervenus pour s’étonner que la direction se permette d’évoquer "le cadre des procédures" … alors qu’elle même n’a pas été capable de les appliquer !
Pour le syndicat, si des agents sont restés bloqués à l’extérieur (certains devant patienter 2 heures avant de pouvoir rejoindre leur bureau), cela relève bien de la responsabilité de l’administration.
Réponse de Mme Lefevre : "personne ne nous a prévenus de la situation" ! Oui, plus c’est gros plus (on croit que) ça passe : En amont, l’administration n’informe pas les agents…. à qui elle reproche ensuite de ne pas l’avertir ! Bref, c’est de la faute des agents si l’administration n’a pas pu leur venir en aide suite à sa défaillance…
En tout cas, au risque de déplaire à certain(e)s, cette réponse de la direction locale confirme nos précédents écrits : tant que l’on peut faire peser la responsabilité sur les agents, nous pouvons compter sur elle…

Il s’avère qu’aujourd’hui certains chefs de service attendent de la direction des instructions quant à la régularisation des pointages en anomalie.
Les élus FORCE OUVRIERE ont demandé que des consignes soient transmises aux chefs de service (qui ont quand-même, rappelons-le, la responsabilité des pointages…) pour une régularisation au cas par cas, au regard de cette situation exceptionnelle en aucun cas imputable aux agents.

Le président du CTL M. Lerminiaux a indiqué que la situation était différente selon les services, certains ayant eu des infos par les agents techniques, (même par l’entreprise, a rajouté le syndicat !)… ou pas d’instructions du tout… Il a ajouté que notre demande allait être examinée aussi en fonction du nombre d’agents concernés.

- Porte d’entrée bloquée : "en cas d’alarme, sortie prioritaire par les issues de secours, non verrouillées" :

En résumé, après que les agents aient parcouru des couloirs dans un nuage toxique, ils se trouvent face à une porte bloquée au mépris de toute règle élémentaire de sécurité. Ces agents doivent ensuite réemprunter ces couloirs "intoxiqués" jusqu’à une porte de secours dont ils ignorent si elle est restée ouverte…
A un tel niveau, cela se passe de commentaires…

Pour conclure, ce qu’ont dénoncé les élus FO-DGFiP 2A, c’est l’incapacité de la direction locale à prendre ses responsabilités :
Être responsable, c’est "répondre de", c’est assumer… c’est donc exactement l’attitude inverse de celle adoptée par notre direction, laquelle a sans cesse renvoyé vers : le responsable du site (qui n’a pas informé, nous dit-on), les chefs de service (qui devraient connaitre la procédure !), les agents ("qui n’ont pas à déambuler perpétuellement dans les couloirs" comme l’a intelligemment affirmé Mme Lefevre, cheffe du PPR ; agents à qui il revenait aussi d’avertir qu’ils étaient bloqués dans/hors le site !)

Pour seule initiative, la direction nous a informé qu’elle allait rappeler la procédure, les protocoles….. le masque…. le gel….. Ce que l’on sait depuis des mois et qui relève du préventif.
Il est certain qu’il est préférable de rappeler les mesures en amont vu l’aptitude de notre direction à régler les problèmes lorsqu’ils se présentent…

Les élus FO-DGFiP 2A au CTL :

Alain BOZZI
Matthieu CAILLAUD
Jacqueline MAGESCAS
Erwin ZYS-LAUNAY