Et si on demandait l’avis des cadres A ?

(le jeudi 27 septembre 2012 sur: https://www.fo-dgfip-sd.fr/02A)

Et si au lieu de " ballader" les cadres A on leur demandait leur avis ???

Suite à notre mail vous informant de notre demande à la Direction de réunir un Comité Technique Local ( effectifs, budget …) nous vous communiquons ci-dessous, avec l’accord de l’intéressé, le témoignage reçu d’un chef de poste du département confronté quotidiennement aux difficultés de l’exercice des missions .

Nous avons choisi de le rendre anonyme tout simplement parce qu’il pourrait être rédigé par n’importe quel chef de service ou chef de poste de nos 2 filières,la pénurie de moyens étant la chose la mieux partagée à la DGFIP…

"- Sur les effectifs théoriques :

il s’agirait normalement de les adapter à la charge de travail. En pratique, c’est le contraire : il est demandé à l’encadrement de répartir des tâches dont le nombre et la complexité est loin de diminuer, sur les effectifs présents en constante diminution. Ce qui revient à insinuer qu’avant les restructurations, les agents employés à temps plein étaient oisifs une partie du temps.
Dans les postes, les responsables ont le choix entre assumer eux-mêmes un nombre croissant de tâches d’exécution ou accepter que les agents subissent une dégradation constante de leur conditions de travail (…). Ils se retrouvent à gérer des situations complètement schizophrènes où ils sont chargés de veiller à éviter toute situation de surmenage (un discours où on les culpabilise de trop travailler eux-mêmes ou d’avoir des agents systématiquement écrêtés en fin de mois) sans pour autant être dispensés d’avoir à gérer les carences et les retards qui s’accumulent. Pire, on leur impose de nouvelles responsabilités comme "la veille sociale" ce qui n’est pas autre chose qu’une charge de travail supplémentaire.
Pour les comptables, cela aboutira inexorablement à des arbitrages entre d’une part, leurs missions de service public, leur devoir de conseil, leur rôle de partenaire des collectivités locales, leur obligation d’assurer le guichet fiscal unique, le rôle de management et d’autre part leur responsabilité personnelle et pécuniaire.

Un poste en pénurie constante d’effectifs voit ses problèmes rejaillir sur les postes voisins : les services de l’assiette étant débordés, les postes mixtes et mêmes les postes SPL doivent faire face, en période de campagne d’imposition et d’envoi des avis, à un afflux téléphonique et physique qui ralentit les autres missions. Même les agents en charge uniquement du SPL voient leur temps de travail amputé par des tâches qu’ils n’auraient normalement pas à assumer et qui ne sont jamais prises en compte (même en remplissant des tableaux de comptage, dont la tenue représente une charge de travail supplémentaire et dont personne n’entrevoit l’utilité).

- Sur les restrictions budgétaires :

le matériel et les fournitures élémentaires font régulièrement défaut. Il faut régulièrement perdre une matinée entière à passer des commandes qui n’arrivent jamais (ou 6 mois plus tard faute de crédit). Des arbitrages sont faits dans les commandes qui aboutissent à livrer des fournitures non demandées et dont le service n’a pas l’utilité (du gaspillage pur et simple). Alors qu’aucune instruction n’est jamais donnée en matière de développement durable et d’économies, on supprime des matériels sous prétexte d’économiser des consommables. Est-ce qu’obliger les agents à perdre leur temps à faire la queue à la photocopieuse ou à prendre place dans une file d’impression est vraiment le moyen d’obtenir des gains de productivité ?
La suppression des cartes bleues m’a déjà obligé à acheter, sur mes deniers personnels, des fournitures dont l’achat urgent était impossible à reporter (exemple : des piles pour le coffre fort, de la ficelle pour les comptes de gestion, des ampoules…). Je n’ai ni le temps, ni le courage d’en demander le remboursement….. "

LES ELUS FO VOUS DEMANDENT, QUEL QUE SOIT VOTRE GRADE, VOTRE AFFECTATION, VOTRE FILIÈRE, DE CONTINUER A LEUR FAIRE PARVENIR VOS TEMOIGNAGES.