Syndicat national F.O.-DGFiP
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Fronde des élus à Porto-Vecchio

(le mardi 29 janvier 2013 sur: https://www.fo-dgfip-sd.fr/02A)

FRONDE DES ELUS DE LA CIRCONSCRIPTION DE PORTO-VECCHIO

A lire en pièce-jointe l’article de ce jour, 29 janvier 2013 dans le Corse-matin et ci-dessous l’extrait du site corsematin.com paru le 28 janvier 2013 :

"Les élus dénoncent les manques de moyens du centre des finances publiques

Les maires et élus des communes de Conca, Lecci, Porto-Vecchio et Sari-Solenzara ont tenu ce lundi une conférence de presse au centre des finances publiques de Porto-Vecchio (dont dépendent ces quatre communes mais aussi les communautés de communes de la côtes des Nacres et du Sud Corse) pour lancer un cri d’alarme et dénoncer le manque de moyens humains, qui entraîne d’importants retards de paiement auprès des entreprises locales dans le cadre notamment des marchés publics.

La commune de Porto-Vecchio a déjà mis à disposition un agent communal afin de palier le manque d’effectif. Mais cela ne suffit plus, selon les élus, qui somment aujourd’hui la direction des finances publiques de prendre les mesures qui s’imposent, dans une microrégion où le contexte économique nécessite des moyens adaptés …"

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Une colère légitime

Cette action plutôt exceptionnelle de la part des élus était toutefois prévisible.
Courant 2012 les ordonnateurs avaient déjà manifesté leur inquiétude auprès du DRFIP. Ils avaient alors constaté que l’administration était incapable de respecter ses engagements pris lors de la signature de la convention de partenariat avec les communes. Ils ont par la même occasion sans doute pris la mesure des conséquences sur le plan économique et social pour leurs administrés que peuvent avoir les difficultés de fonctionnement de ce poste comptable.

FO DGFIP 2A a pour sa part alerté depuis longtemps la Direction locale sur la situation catastrophique de la Trésorerie SPL de Porto-Vecchio. Un nombre d’emplois implantés insuffisant par rapport à la charge de travail réelle, des difficultés pour pourvoir les emplois vacants suite à mutation ou départ à la retraite, un absentéisme maladie important et non compensé en totalité sont pour l’essentiel à l’origine de cette situation. La dégradation concomitante des conditions de travail des agents et du service rendu aux usagers ont continué de s’accentuer. Dans un tel contexte les collègues de cette trésorerie étaient en droit d’attendre au minimum un soutien, qui à défaut d’être actif aurait pu au moins être moral, de la part du "responsable" du pôle Gestion Publique de la DRFIP. Ils ont surtout ressenti de l’indifférence ainsi qu’une volonté délibérée de minimiser leurs difficultés

Le soutien du syndicat aux agents de Porto-Vecchio

Les nombreuses interventions du syndicat ont malgré tout permis d’obtenir la mise en oeuvre par l’administration d’une procédure particulière (emplois spécifiques) qui autorisera l’arrivée d’un agent au 1er juillet 2013 à Porto-Vecchio. Cette mesure ne sera toutefois pas suffisante à elle seule pour rétablir durablement les moyens nécessaires au bon fonctionnement de ce poste.

Si la colère des élus est donc légitime, elle ne doit pas pour autant leur faire oublier que la dégradation inexorable du service public est aussi et surtout la conséquence de la politique de suppression massives d’emplois menée depuis plusieurs années à travers la RGPP, politique inlassablement dénoncée par FO.

Aujourd’hui, la RGPP s’est teintée de rose pour devenir la MAP (Modernisation de l’Action Publique) . Mais quelle que soit l’appellation l’objectif est toujours le même : continuer à supprimer des emplois dans les administrations et notamment dans celle des Finances Publiques déjà exsangue !

FO DGFIP 2A se félicite bien évidement de la mobilisation des élus locaux pour sauver la Trésorerie de Porto-Vecchio. Elle leur demande d’aller encore plus loin et de saisir leurs instances nationales de droite comme de gauche pour que soit mis un terme à la disparition programmée des services publics financiers en général et plus particulièrement de ceux en milieu rural.