Section du GERS
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LIMINAIRE CSAL 12 JANVIER 2023

Monsieur le Président,
Il est surprenant de tenir ce premier CSAL alors que le règlement intérieur type n’a pas été encore été soumis au Conseil supérieur de la Fonction Publique prévu le 30 janvier 2023.
Ceci marque peut être la volonté de la DGFIP de rester exemplaire en présentant au plus vite son quota annuel de destructions d’emplois annuelles conséquence de sa politique d’économies budgétaires .
A force d’être exemplaire ne serions nous pas devenus l’exception dans la fonction publique en étant le seul ministère pourvoyeur de cette politique d’attrition continue ?
Ces suppressions découlent du COM qui comme les ex ARS, démarche stratégique et autre MAP, continue de détruire drastiquement et invariablement la DGFIP en tant que service public de proximité au service des usagés.
Rappelons que la DGFIP a vu fondre ses effectifs de plus de 25000 depuis 2010 et que l’ancien réseau de proximité constitué de services de pleine compétence et d’exercice des missions , a perdu 2106 implantations en 5 ans ( 3880 en 2017 contre 1774 en 2023).
Encore une fois les soits disants gains de productivité sont estimés de façon unilatérale par notre direction générale à 2000 ETP et justifiés par le NRP, le zéro cash , la suppression de la TH sur les résidences principales , la suppression de la contribution à l’audiovisuel public, au recours à l’intelligence artificielle , à l’API, à GMBI , au E enregistrement , au foncier innovant.
Les agents apprécieront le fait de savoir qu’en plus de la remise en cause des missions , la DG estime que la charge de travail diminue.
Faut-il applaudir des deux mains quand le DG se félicite d’un chiffre limité à 850 en 2023 ?
Non car ce chiffre est un solde en trompe l’œil.
Il vise de surcroit plus particulièrement les catégories B et C qui supportent à elles deux respectivement 24,5% et 70% de ces suppressions.
Nous ne pouvons décorréler ces baisses de la hausse incessante du recrutement des contractuels en lieu et place de ces fonctionnaires .
Il cache aussi le fait que les directions départementales et régionales contribuent à hauteur de 1352 suppressions d’emplois et montre une DGFIP opérant un recentrage sur des services éloignés des usagés avec des services , pôles ou directions à compétences nationales ou spécialisées .
Ces mêmes directions sont déstabilisées par ces transferts d’emplois suite à la dé métropolisation car elles subissent des suppressions d’emplois assorties d’une perte de technicité locale .
Pour notre département l’addition est encore corsée avec 5 emplois supprimés .
Avec 2,64% nous tutoyons le plancher maximal de 2,70% du taux d’effort demandé à toutes les directions.
Nous ne sommes plus que 260 au 1er janvier 2023 contre 335 au 01/01/2014 .
75 en moins ce chiffre correspondant à l’ensemble des cadres B de l’ex filière gestion publique travaillant dans le Gers au 1er janvier 2014 ou bien à l’ensemble des agents travaillant à la Direction à l’époque.
Je vous demande jusqu’ou cette chute vertigineuse continuera t’elle ?
Y’a t’il un seuil plancher ou sommes nous tout simplement voué à disparaitre en tant que direction départementale , qui je cite ici le rapport de la cour des comptes de 2019 .est un " mode d’organisation anachronique" .
Au plan local , malgré la volonté affichée par la DG de renforcer la lutte contre la fraude fiscale nous déplorons la suppression d’un poste d’IFIP au sein de l’ICE ce qui représente 25% sur une équipe de 4 alors que ces effectifs étaient de 6 en 2016.
Même si nous saluons la création d’un poste de cadre B à la BCR , rappelons que ce même poste avait été supprimé en 2016 .
Nous avons du mal à comprendre la suppression du poste de cadre B au SPFE alors que cette mission est jugée prioritaire au niveau national en rappelant que le déploiement de l’ANF avait déjà été anticipé en termes de suppressions d’emplois les années précédentes et ne parlons pas de celui du SGC Auch qui ne voit pas son périmètre de compétences diminué ou ses charges baisser.
Et ne parlons pas du SIP qui encore une fois rend de 3 emplois de cadre C.
Alors il ne faudra pas vous étonner de voir se dégrader l’ambiance dans les services et d’observer une baisse de la qualité du travail fourni.
Le processus de "démission silencieuse " avec la perte de sens du travail accompli risque de se poursuivre et ce ne sera pas faute d’avoir alerté sur les dangers de cette politique d’attrition continue des moyens alloués aux missions et d’absence de revalorisation des rémunérations.
Tout cela ne fera que renforcer le ressenti de nos collègues d’être de plus en plus déclassés .