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Appel à la grève pour le 23 mars

LE 23 MARS, FO PREND SES RESPONSABILITÉS

ÉDITORIAL DE JEAN-CLAUDE MAILLY DATÉ DU MERCREDI 3 MARS 2010

Nos camarades de la Banque expliquent qu’alors qu’elle envisage de distribuer 500 millions d’euros de bonus en 2010, la direction de BNP-Paribas s’est montrée pingre vis-à-vis de ses salariés. L’augmentation de salaire ne représente que 62 millions d’euros !

500 millions pour 4.000 salariés (les traders), 62 millions pour 40.000 salariés.

C’est là un des signes révélateurs des inégalités criantes qui se développent et de la crise de système toujours en cours. Comme nous ne cessons de l’expliquer, la crise est loin d’être terminée car une sortie de crise impose que l’on s’attaque aux vrais problèmes, dont la répartition des richesses produites.

Aujourd’hui, même la sortie de récession (retour à une croissance positive) n’est plus assurée, de plus en plus de voix expliquant que les obstacles sont nombreux.

Exemple : les États, qui ont déjà engagé au niveau mondial plus de 2 100 milliards d’euros en plans dits de relance, hésitent (malgré les discours) à y mettre une fin, tout en se demandant comment ils vont encore pouvoir supporter des augmentations de déficit.

Même un organisme qui ne peut pas être suspecté d’être social (le FMI) explique qu’il faudrait accepter de remonter de 2 à 4% les objectifs d’inflation, suscitant la réprobation des banques centrales.

De fait, les gouvernements sont perdus et ont tendance à considérer un coin de ciel bleu comme l’amorce d’un printemps ensoleillé. C’est ainsi qu’il y a quelques semaines le président de la République annonçait que le chômage diminuerait en 2010 et que, la semaine dernière, le Premier ministre disait le contraire. Entre-temps, la baisse du chômage annoncée en décembre 2009 était révisée à la hausse !

Ce qui est par-dessus tout plus qu’inquiétant et dangereux, c’est qu’un peu partout les gouvernements mettent en place ou envisagent de mettre en place des plans ou programmes d’austérité plombant les services publics, les régimes sociaux, l’emploi et les salaires. Cela signifie que les salariés, qui ne sont pas responsables de la crise, la paient déjà lourdement et risquent encore de payer une sortie de crise destinée à remettre en selle le capitalisme financier. C’est tout simplement inacceptable et révoltant.

Pour toutes ces raisons, en toute liberté et indépendance, nous devons défendre et accentuer toutes nos revendications en matière de salaires, d’emploi, de services publics, de droits et régimes sociaux. C’est en particulier le cas en matière de retraites, qui va être le dossier emblématique des prochains mois. Nos revendications sont claires et déterminées. À nous de les faire connaître largement. Nous n’en changerons pas. À travers ce dossier nous défendons non seulement les droits des salariés actuels et futurs, mais nous montrons aussi qu’un changement de modèle économique et social est indispensable.

L’objectif est donc double. D’où la nécessité de nous affirmer clairement. C’est ce que nous ferons le 23 mars prochain, sur nos bases et avec détermination.

Il va de soi que nous sommes toujours disponibles pour une action commune sur des revendications et modalités d’action claires, et qu’il n’est pas question de s’engager sur des manifestations à répétition pour « encadrer » les salariés et laisser passer les contre-réformes.

À chacun de prendre ses responsabilités.

Lire le tract de la Confédération :

Tract Confédéral

A la DGFiP, cette position se traduit par un appel intersyndical à la grève :

Tract intersyndical DGFiP