Syndicat national F.O.-DGFiP
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Après l’intervention du 1er ministre, les enseignants et parents disent "pas de rentrée le 11 mai". COMMUNIQUE UD/FO 43

(le jeudi 30 avril 2020 sur: https://www.fo-dgfip-sd.fr/043)

Cher(e)s camarades,
 
Le discours du premier ministre ne nous a rien appris de fondamentalement nouveau, la priorité du gouvernement reste la « reprise de l’économie » à tout prix et surtout à n’importe quel prix !
Les rassemblements de plus de 10 personnes restent interdits mais il ne sera pas gênant d’être 15 dans une classe, 100 ou plus dans une usine, 500 dans une rame de métro…
Que craint le gouvernement ? Que les salariés lui fassent payer le manque de masques, de tests, les remises en cause du Code du Travail et des statuts, le confinement liberticide, la destruction du système de santé, les plans de licenciements et l’augmentation du chômage ?
Moins d’une heure après la fin du discours, près de 50 enseignants du Puy, avec des personnels territoriaux, des parents, des militants syndicaux se sont réunis en visio-conférence sur la question de la rentrée des scolaires le 11 mai. Ils ont adopté une motion(ci-jointe) et disent : « Faire l’école le 11 mai, le 18 mai ou en juin, c’est mettre en danger les personnels, les élèves et leurs familles et être les vecteurs d’une nouvelle vague de contamination. Pas de rentrée le 11 mai, ni le 18, ni en juin ! Non l’école n’est pas la garderie du MEDEF. » Une nouvelle réunion aura lieu au Puy le jeudi 7 mai à 17h pour prendre des décisions.
C’est ce que dit également la Fédération FO de l’enseignement : « aucune réponse, aucune garantie » (communiqué joint).
Ils ont raison !
Le gouvernement parle de volontariat des parents mais tout le monde sait que le congé pour garde d’enfant va se transformer en chômage partiel dès le premier mai avec des pertes de salaire conséquentes. Et la ministre du travail a indiqué qu’à partir du 1er juin ces congés ne seraient accordés qu’au cas par cas. Quel volontariat pour les salariés forcés de se rendre au travail ?
C’est clair, la rentrée des scolaires, ce n’est pas de la pédagogie, c’est juste pour permettre la reprise de l’économie, souvent sans que toutes les garanties de sécurité soient assurées ..
Et l’état d’urgence sanitaire est utilisé contre nos droits collectifs. Dans plusieurs entreprises les employeurs essaient d’imposer des accords pour remettre en cause les congés , les demandes de négociation sur la prise en charge à 100 % du chômage partiel restent lettre morte, la dérèglementation se généralise, des craintes se font jour sur l’emploi, les intérimaires restent à la maison, les suppressions d’emplois continuent dans la Fonction Publique…
L’Union Départementale vous appelle à continuer à faire signer partout la pétition départementale des organisations syndicales de l’enseignement et de la FCPE pour le dépistage systématique comme préalable à la reprise des cours tout comme la pétition nationale de la FNEC-FP FO.
La crise sanitaire n’a pas fait cesser l’action syndicale, elle se poursuivra.