Réponse à capl du 8 juillet 2010

Section syndicale FO-DGFiP de la Mayenne
Direction Départementale des Finances Publiques 24 Allée de Cambrai 53014 LAVAL Cedex
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CAP locale B & C du 08/07/2010

La pratique syndicale nécessite généralement une unité, quand cela est possible,ou tout au moins une certaine tenue.
Il n’est pas dans les habitudes de FO-DGFiP de répondre aux articles, généralement sur des tracts jaunes, où l’on raconte assez souvent des inexactitudes sinon des inepties.
C’est donc avec tristesse que nous prenons notre plume, conscients que les tracts entre syndicats sont le degré zéro de l’action syndicale et ne font que servir les directions.
Cependant, nous ne pouvons pas laisser dire n’importe quoi. Devant la situation dégradée de nos services, suite aux suppressions de postes, il y a deux comportements :
 siéger et ne défendre que le poste dont on est originaire, puis se taire quand on aborde les autres et voter POUR lors de la CAP et critiquer ensuite.
 siéger et participer au mouvement en défendant nos idées auprès de la Direction. Nous avons choisi cette option qui permet de muter un nombre important d’agents. C’est là notre mode de fonctionnement, et il n’est pas simple puisque le manque de personnel nous contraint à gérer la pénurie. Pour autant, en dépit de quelques injustices réparables lors du prochain mouvement, nous n’avons pas à rougir des choix qui ont été faits le 8 juillet dernier. Nous avons, toutefois, décidé de voter CONTRE ce mouvement car le compte n’y est pas : lorsque l’on compare les arrivées (5) et les départs (4), il manque beaucoup de monde au regard des nombreuses suppressions de postes qui ont touché notre département depuis plusieurs années.

Le poste d’Evron a longuement été évoqué lors de cette CAP, et plus particulièrement le cas d’un agent. FO a été la seule organisation à se pencher réellement sur ce dossier. Apparemment, ce poste connaît une situation difficile. Afin de savoir ce qui s’y passe, la moindre des choses est de s’y rendre chaque année et non tous les 3 ou 4 ans (au hasard, années d’élections). Cela permet de se faire une opinion, ou tout au moins de savoir de quoi l’on parle. Certes, des maladresses ont été commises détériorant l’image du poste, mais il nous semble dangereux de désigner à la vindicte populaire par tract un chef de poste qui, à sa décharge, doit gérer un poste avec toujours moins de personnel. Il appartient sans doute à la Direction de remettre les choses dans le bon sens sur ce poste et, tout en restant vigilants, nous ne serons jamais là pour mettre de l’huile sur le feu.

Il faut trouver un juste milieu et la polémique stupide et stérile ne sert absolument à rien. Nous ne serons sans doute pas populaires avec cette position, mais la démagogie est dans tous les cas la chose la plus nuisible. C’est encore plus vrai actuellement, où la situation des effectifs est décidée au plan national. Il est bien plus facile de vociférer à longueur de tracts que d’essayer de trouver des solutions susceptibles de soulager du mieux possible les postes qui souffrent. On dénonce les suppressions de postes et après, on fait quoi ??? Un syndicalisme responsable nécessite de réfléchir et de confronter ses idées avec ceux qui en ont, en essayant toujours d’agir pour le bien, ou pour le moins mal, des agents.

Ce tract sera le dernier sur ce sujet, quels que soient les tracts jaunes à venir, et nous répondrons de vive voix à toutes les interrogations lors des visites de postes à partir de septembre.