Fonctionnaires insultés : les excuses de Lacombe

Suite et fin de cette triste affaire.

Suite au communiqué publié lundi par Force Ouvrière pour dénoncer les propos inacceptables de ce dirigeant de l’OL et devant le tollé qui a suivi, Bernard Lacombe s’est finalement excusé… du bout des lèvres !
Nous nous félicitons du soutien actif dans ce dossier de l’Union Départementale Force Ouvrière dont l’intervention a permis de faire réagir de nombreux médias et même quelques hommes politiques.
Nous espérons que cet épisode sera exemplaire et contribuera, à l’avenir, à dissuader les dérapages verbaux anti-fonctionnaires.

Cependant, il ne faudrait pas se focaliser sur ce cas individuel et méconnaître le contexte. Le "réflexe" anti-fonctionnaires est né et s’est développé depuis près de trois décennies sur un terreau idéologique favorable. Rabaisser l’Etat, le service public et leurs serviteurs est devenu progressivement banal, mais aussi et surtout indispensable pour justifier les dogmes libéraux au service des nos "élites", au service des baisses d’impôts des plus nantis et des déréglementations et privatisations de tous ordres.

Il nous faut aussi constater que beaucoup ont été surpris de cette réaction salutaire, habitués à cracher sur les agents (et sur leur statut !) sans que personne ne trouve rien à y redire !
D’ailleurs, le silence assourdissant de certains résonne encore.
Ce type de débordement ne devrait pas pouvoir se produire sans que les organisations syndicales réagissent, sans que les représentants de l’Etat au plus haut niveau ne viennent défendre leurs fonctionnaires.
Ce pourrait-être, localement, par exemple, le rôle d’un préfet ou plus proche de nous d’un directeur régional des Finances Publiques…
Mais peut-on être en même temps serviteur missionné du moins d’Etat et défenseur de ces fonctionnaires dont il faut drastiquement et urgemment réduire le nombre ?