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L’heure est à la grève interprofessionnelle

FO doit donner le « la »

L’heure est à la grève interprofessionnelle :

pour Jean-Claude Mailly, 

FO doit donner le « la »





Place aux résolutions. Depuis 15h ce jeudi 5 février, des centaines de militants travaillent à l’élaboration des textes sur lesquels s’appuieront les axes revendicatifs de la confédération jusqu’au prochain congrès.

Répartis au sein de quatre commissions, les délégués ont jusqu’à 23h30 ce soir pour construire ces résolutions, travail dense et de longue haleine entrecoupé d’une rapide pause plateaux-repas à 19h30.

Ces militants ont donc eu peu de possibilités de croiser les autres congressistes, qui ont assisté ce jour aux deux tables rondes organisées par le cabinet Technologia autour des thèmes du développement syndical et de l’avenir des CHSCT.

Alors que les débats du congrès reprendront à 9h demain 6 février en séance plénière, les délégués inscrits dans les quatre commissions de résolution s’attellent à une longue soirée de travail devant eux.

Quelque 340 militants se sont inscrits dans la commission qui bâtit ce jeudi la résolution générale, 200 œuvrent à l’élaboration de la résolution protection sociale, 180 s’occupent de la résolution sociale et enfin 40 délégués planchent sur la résolution outre-mer dans la salle igloo du Palais des congrès de Tours, cela ne s’invente pas.

Avant la mise en place de ces commissions de résolutions, cette quatrième journée de congrès en présence de 3 117 délégués a toutefois démarré tôt. Au menu de la matinée, le vote des quelque 2 100 délégués disposant de mandats sur les rapports d’activité et de trésorerie de l’organisation. Les 2 969 mandats portés par les délégués représentent 9 533 voix au congrès. Le résultat de ces votes sera donné en séance plénière, demain, vendredi 6 février.

« Des minoritaires mais pas de minorités à FO »

Ouvrant la quatrième journée de ce XXIIIe congrès, la réponse du Secrétaire général de la confédération, Jean-Claude Mailly, aux 163 interventions des délégués qui se sont succédé à la tribune entre lundi soir et mercredi soir, a bien sûr animé une grande partie de la matinée de ce jeudi.

Dans son intervention balayant les nombreux thèmes abordés à la tribune par les délégués FO, le Secrétaire général a salué dans un premier temps la libre expression des militants FO, signe d’une belle pratique de « liberté et de démocratie » au sein de l’organisation. Un exercice qui requiert le respect des statuts. FO, où les militants sont « libres et indépendants », ne fonctionne pas dans une logique de motions et de courants, à l’instar des partis politiques, a encore insisté Jean-Claude Mailly, rappelant les paroles de deux de ses prédécesseurs. « Il n’y a pas de gourou à FO », se plaisait ainsi à souligner Marc Blondel. Quelques années avant lui, Robert Bothereau indiquait de son côté qu’il y a « des minoritaires mais pas de minorités à FO ».

Remerciant les délégations étrangères de leur présence à ce congrès, le Secrétaire général a souligné les liens amicaux entre l’organisation et les syndicats de différents pays et s’est réjoui de points de vue communs sur de multiples dossiers.

La Secrétaire générale de la CSI (la Confédération syndicale internationale), Sharan Burrow, a ainsi rappelé la prochaine action internationale le 18 février pour la défense du droit de grève. Pour la CES (Confédération européenne des syndicats), Bernadette Ségol a rappelé la condamnation par l’organisation syndicale européenne du pacte de responsabilité, qui se traduit en France par une aggravation des mesures d’austérité en direction des salariés.

La confédération soutient d’ailleurs la demande de la CES d’un plan de relance économique à l’échelon européen et à un niveau de 280 milliards sur dix ans, a rappelé Jean-Claude Mailly, évoquant par ailleurs les liens étroits avec les syndicats espagnols ou encore marocains. 
FO a ainsi soutenu des militants syndicaux de l’UMT pour bâtir une représentation syndicale au sein de la nouvelle usine Renault de Tanger.

Tous ces liens et ces actions existent « parce que nous appartenons à la CSI, même si, oui, dans chaque pays, il peut y avoir des conceptions différentes, par exemple sur l’indépendance syndicale », a indiqué Jean-Claude Mailly, insistant sur le fait que « ce qui est en jeu, ce sont les conditions de la mondialisation ». Or le travail de FO, « c’est d’assurer le respect des droits des travailleurs ».

Il y a de quoi faire, rappelait en substance le Secrétaire général, évoquant entre autres la lutte difficile contre le dumping social entre pays dans le transport routier, ou encore les effets nocifs des récents traités internationaux, tel le TTIP (partenariat transatlantique de commerce et d’investissement) « qui accorde aux multinationales des droits exorbitants sur les États ».

« FO n’a pas deux discours »