Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
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Nul
ne peut nier l’efficacité des
services publics et de leurs agents après les tragiques
événements survenus depuis le 13 novembre 2015. Aujourd’hui, ils sont
encore des milliers à être mobilisés auprès des victimes des familles,
à mener
des enquêtes et à assurer notre sécurité. La
FGF-FO s’inscrit
dans la solidarité nationale
plus que nécessaire après ce drame et s’associe à la douleur des
familles et
des victimes. Pour
autant, cette période difficile ne saurait occulter le double discours
du Gouvernement. Pas
un membre du gouvernement, pas un
élu de la République, jusqu’à la Ministre de la Fonction publique qui
s’est
fendue d’une lettre aux agents, n’a oublié de vanter les mérites et la
réactivité des policiers, pompiers, services de santé, etc. Mais
dans le même temps, ces mêmes élites restent sourdes à leurs
revendications. N’oublions
pas que, 48 heures avant les
événements, le Ministre Emmanuel Macron
voulait
payer les fonctionnaires au mérite,
et que quelques
jours avant, à l’Assemblée nationale, la Ministre Marylise
Lebranchu portait
un amendement
au nom du
gouvernement dans le cadre du Projet de Loi de finances 2016 pour
ralentir l’avancement des fonctionnaires
(suppression
des durées minimales pour changer
d’échelon),
et ainsi économiser 113 millions d’euros…. Cet
amendement empêche les
fonctionnaires et particulièrement les moins bien payés d’améliorer
leur
pouvoir d‘achat. Les agents de la fonction publique territoriale et
ceux de la
fonction publique hospitalière sont les plus durement touchés par cette
mesure
inadmissible ! Cet amendement gouvernemental fait suite au protocole PPCR (Parcours Professionnels,
Carrières et Rémunérations) que FORCE
OUVRIERE
se félicite de ne pas avoir signé. Enfin,
quelques jours après, le 17
novembre, la Direction générale de l’administration de la Fonction
publique,
sourde aux revendications de certaines organisations syndicales,
organisait une
réunion sur les conséquences de la Réforme territoriale de l’Etat se
contentant
de présenter un calendrier de mise en œuvre en refusant de communiquer
les
nouveaux organigrammes et les mobilités forcées qu’elle va imposer aux
agents
en régions. Ces
exemples démontrent
cette contradiction forte entre les paroles et les actes. Il faut
sortir de ce
double langage qui devient malheureusement la marque du dialogue social. Quand
le Premier ministre
annonce « j’aime l’entreprise »,
celles-ci le constatent réellement avec
100 milliards dans leur escarcelle entre le Pacte de responsabilité et
le CICE,
et pour quel résultat, sur l’emploi notamment…. Quand
le gouvernement aime
les fonctionnaires,
- il ralentit
leur carrière, -
gèle la valeur
du point d’indice -
engage la mobilité forcée. Pour
la FGF-FO,
au-delà des beaux
discours, le gouvernement doit entendre les légitimes revendications
des fonctionnaires
et des agents publics en revalorisant immédiatement la valeur du point
d’indice, et en stoppant les fermetures de services et les suppressions
de
postes. Fait
à PARIS, le 23 novembre 2015 |
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