Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
Adr.: DDFiP 128 allée des Champs Elysées 91012 EVRY Cedex Tél.: 01-69-47-19-62 Mèl : fo.ddfip91dgfip.finances.gouv.fr Site web : https://www.fo-dgfip-sd.fr/091 |
Pour
faire reculer le gouvernement,
grève
interprofessionnelle le 31 mars
Face
aux échecs de sa politique
économique, le gouvernement fait la sourde oreille. Après plusieurs
années de
cadeaux au patronat, la loi Travail met le feu à la plaine sociale.
Pour
empêcher la destruction du droit du travail et de leurs protections
collectives, le 31 mars les salariés feront grève. Le
texte de loi chômage et
précarité, mal nommé par le gouvernement « Travail :
nouvelles libertés et nouvelles protections pour les entreprises et les
actifs », a été présenté en Conseil des ministres le
24 mars. Le même jour, le gouvernement engageait la procédure accélérée
pour ce texte. Ce qui signifie qu’entre le dépôt d’un texte et sa
discussion en
séance, le délai est ramené à quinze jours et qu’une seule lecture par
les deux
assemblées est prévue. Le
calendrier théorique pour ce texte
est donc le suivant : la commission des affaires sociales de
l’Assemblée
nationale examinera le texte du 5 au 8 avril. Viendraient ensuite les
séances publiques entre le 2 et le 4 mai, puis entre les 9 et 13 mai
prochains. Avec l’examen par le Sénat, ce calendrier gouvernemental
augure donc
d’une adoption éventuelle au cœur de l’été. Les
résultats du pacte de
responsabilité : 538 600 chômeurs de plus Le
jour même de la présentation du
texte en Conseil des ministres, les chiffres du chômage ont été rendus
publics
et c’est un nouveau revers cinglant pour la politique de l’offre,
celle-là même
qui devait permettre d’inverser la courbe avant la fin de l’année 2013…
Ce sont
38 900 demandeurs d’emploi
supplémentaires en catégorie A qui ont été recensés par la Dares en
février 2016
par rapport au mois précédent. Depuis la mise en œuvre du pacte de
responsabilité, les catégories A,
B et C
comptent 538 600 chômeurs
supplémentaires alors que
le président de la République promettait la création de 300 000 emplois. Les
chiffres de l’emploi, rendus
publics le 24 mars,
confirment l’explosion du nombre de chômeurs âgés de plus de 50 ans.
Le
gouvernement trouve malgré tout
le moyen de se féliciter de la baisse du déficit public en 2015. Une
baisse
notamment due à l’effondrement de l’investissement des administrations
publiques locales (- 4,6 milliards
d’euros)
et des administrations de Sécurité sociale (- 0,9 milliard
d’euros). Ces baisses ne favoriseront évidemment pas la
reprise
économique. C’est pourquoi la confédération continue à revendiquer « des mesures en faveur
de l’investissement public et de
soutien à l’investissement privé, des hausses de salaires et
traitements ». |