· Dans une lettre adressée le
13 avril
dernier à la ministre de la fonction publique, six syndicats dont FO
demandent la réouverture du « dossier salarial ».
Six
syndicats de fonctionnaires
prennent acte de l’annonce le 17 mars dernier par la ministre de la
fonction publique, Mme Girardin, de la fin du gel du point
d’indice
(base de calcul des traitements/salaires des agents) et de la hausse
des
salaires de 1.2%
(+0.6%
au 1er juillet et +0.6% au 1er février
2017).
Pour
autant, dans une lettre commune
qu’ils lui ont adressée le 13 avril, les syndicats (FO, CGT, FSU, Solidaires, CFTC,
FAFP) estiment que cette hausse est insuffisante. Il faut « rouvrir
sans
délai une véritable négociation pour débattre des dispositions à mettre
en
œuvre pour répondre aux légitimes attentes des agents » soulignent-ils.
« Des
rattrapages indispensables »
« Le
bien trop faible niveau et
le calendrier trop tardif de ces deux revalorisations ne sont pas à la
hauteur
compte tenu de l’urgence d’une situation marquée par l’importante
dégradation
du pouvoir d’achat créée par six années d’austérité salariale »
indiquent
les syndicats qui demandent à Mme Girardin de « mettre
maintenant à l’ordre du jour les mesures significatives de rattrapages
indispensables ».
Avant
la hausse annoncée en mars,
les fonctionnaires FO
estimaient à 8% la
perte de pouvoir d’achat
accumulée depuis le gel du point d’indice en 2010. La hausse prévue à
hauteur
de 1.2%
d’ici février prochain est donc loin de combler la perte enregistrée.
Rappelant
que les personnels ont
mené ces dernières années de nombreuses actions de mobilisation pour
porter la
revendication salariale –dont le 26 janvier pour trois syndicats dont FO -,
les six organisations de fonctionnaires demandent désormais « avec
fermeté » le retrait des dispositifs de salaire au mérite.
Le Rifseep
doit être abrogé
Le
système au mérite est
« contraire aux valeurs du service public et au système de rémunération
de
la fonction publique de carrière » indiquent les syndicats fustigeant
l’indicateur mérite qui « relègue au second plan la dimension
collective
du travail tout en encourageant les performances individuelles selon
des
critères très critiquables ».
Les
syndicats visent
particulièrement le nouveau système indemnitaire Rifseep. Ils en demandent
l’abrogation.
D’ici
le 1er janvier
2017 le « Régime
Indemnitaire tenant compte
des Fonctions, des Sujétions,
de l’Expertise et de l’Engagement
Professionnel » doit
en effet remplacer
progressivement les autres régimes en vigueur dans la fonction publique
d’Etat
et la territoriale.
Le
Rifseep se compose
d’une
« Indemnité de Fonctions,
de Sujétions et d’Expertise »
(IFSE)
basée sur les fonctions exercées par l’agent.
A
cela s’ajoute (de manière
facultative) un « Complément
Indemnitaire
Annuel » (CIA) qui est sensé mesurer
l’engagement professionnel, soit le mérite de l’agent.
Pour FO, le système Rifseep
« accentue la
politique d’individualisation des salaires dans la fonction publique ».
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