Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
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A
l’issue
d’une rencontre entre la ministre de la
fonction publique et les fédérations
de fonctionnaires, FO
demande plus que jamais l’ouverture de
négociations salariales. Tandis que Mme Girardin
n’inscrit pas ce dossier à l’agenda social du second semestre, les
dernières
statistiques de l’Insee révèlent que le salaire net moyen de l’ensemble
des agents
était en baisse en 2014.
Hausse
des salaires, arrêt des
suppressions de postes… Ces dossiers revendicatifs et prioritaires pour
les
agents de la fonction publique de même que les inquiétudes à propos de
réformes
telle la réforme territoriale seront-ils entendus par le ministère au
second
semestre 2016 ? Pas forcément. A
l’issue d’une réunion à laquelle
participaient toutes les fédérations syndicales le 20 juillet
dernier, la ministre Mme Girardin
a dévoilé un agenda social où ces dossiers n’apparaissent nulle part. « Cette
réunion de Point
d’étape et de perspectives a duré trois heures mais n’a été qu’une
réunion de
propagande pour valoriser les actions entreprises par le
ministère »
regrette Christian Grolier pour l’UIAFP-FO
(Union interfédérale des agents de la fonction publique). Aucun dialogue social Le
ministère se félicite ainsi
d’avoir réalisé la revalorisation du point d’indice, d’avoir engagé le PPCR (protocole sur les carrières et
les rémunérations) cependant imposé aux agents en septembre dernier
rappelle FO. Il se
félicite aussi d’avoir lancé
la mise en place du RIFSEEP, le
nouveau système indemnitaire qui s’appliquera dès l’an prochain à
l’ensemble
des fonctionnaires, sauf quelques exceptions. Ce système est critiqué
par
plusieurs syndicats, dont FO,
car il individualise un peu plus encore les
rémunérations dans la fonction publique. Le
ministère se félicite encore des
discussions à venir sur le CPF
(compte personnel de formation) contesté par FO, sur le logement des
fonctionnaires, sur l’apprentissage, sur la santé et la sécurité au
travail… Cette
« autosatisfaction n’a
rien à voir avec un quelconque dialogue social » s’insurgent les
fonctionnaires FO
qui ont souligné le 20 juillet que la réunion ministérielle se
tenait
« simultanément avec le dernier passage en force (49.3) du
gouvernement
sur la loi Travail ». Le pouvoir d’achat toujours en berne Malgré
cette « façade » de
sujets multiples à aborder dès la rentrée, les dossiers essentiels ne
sont pas
évoqués regrette ainsi l’UIAFP. Parmi
ces dossiers, celui qui reste
essentiel aux yeux des agents est, bien sûr, le dossier salarial. De
son côté, le ministère se
félicite d’une revalorisation du point d’indice (base de calcul des
traitements/salaires dans le public) après six ans de gel et ne
programme aucun
rendez-vous salarial d’ici le printemps prochain. Or,
la hausse récente du point
d’indice a été minime : +0.6% en juillet. Les fonctionnaires
devront par
ailleurs attendre février 2017 pour bénéficier d’une nouvelle hausse de
0.6%. Autant
dire, rappelle FO,
que
cette revalorisation minime et en deux temps ne fait pas oublier que la
perte
de pouvoir d’achat depuis 2010 est toujours de 8% environ. « Cette
perte
est si réelle que le ministère a annoncé que la GIPA, l’indemnité de
garantie
individuelle du pouvoir d’achat, est maintenue. C’est donc que lui-même
juge ce
maintien nécessaire face à la perte de pouvoir d’achat »
explique Christian Grolier. C’est l’Insee qui le dit ! Alors
que FO et d’autres
fédérations demandent
l’ouverture de négociations salariales, « le ministère argue du
contexte
budgétaire difficile pour ne rien proposer » s’insurge FO. La
situation salariale des agents
dans la fonction publique n’a cependant rien de réjouissant. Et ce sont
les
dernières statistiques de l’Insee qui le rappellent. Entre
2013 et 2014, le salaire net
moyen de l’ensemble des agents a reculé de 0.2% (en euros constants). Si le
salaire net moyen des seuls
fonctionnaires progresse
de 0.2%,
c’est à mettre sur le compte de la revalorisation indiciaire chez les
agents de
catégorie C (la plus basse/niveau
Smic). Dans
le détail, en
effet, le salaire net moyen des
agents de catégorie B
(intermédiaire) diminue
de 0.2%
et celui des agents de catégorie A
(les cadres) diminue
de 0.1%. Pour
les agents non fonctionnaires (contractuels, sous
contrats aidés…) le
salaire net moyen diminue
globalement de 0.8%. L’Insee
constate encore que chez les
fonctionnaires, les salaires nets mensuels (en 2014) des deux premiers
déciles
(bas de l’échelle salariale) ont accusé un recul de 1.7% pour les
salaires les
plus bas (1483 euros) et de 0.6% pour les salaires de 1778 euros. |