Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
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Le
travail dominical entraîne une
perte de sociabilité plus importante qu’un jour travaillé
« classique » en semaine. FO l’affirme depuis
longtemps, une récente
étude de l’INSEE vient appuyer cette thèse. Au
moment où le repos dominical est
très malmené, avec notamment la loi Macron qui tend à banaliser le
travail du
dimanche, une étude de l’Insee vient souligner les effets néfastes du
travail
dominical sur les liens familiaux et sociaux. L’Institut
national de la
statistique et des études économiques s’est récemment penché dans sa
revue
« Economie et Statistique » sur les usages du temps des
personnes qui
travaillent le dimanche en le comparant à celui des salariés qui ne
travaillent
pas ce jour là. Un
impact "très
clair" Conclusion
des deux chercheurs qui
ont mené l’enquête : l’impact du travail dominical sur la
sociabilité est
« très clair ». Leur
étude se fonde sur une enquête
« Emploi du temps » effectuée par l’Insee en 2009 et 2010,
laquelle
confirmait que le dimanche est « avant tout le jour des
loisirs ». Beaucoup
plus d’heures
récréatives le dimanche La
durée des heures récréatives le
dimanche représente plus du double de celle des jours de semaine – en
moyenne
55 minutes contre 22 minutes en semaine hors mercredi pour les loisirs
en
famille et 90 minutes contre 28 minutes pour les activités avec les
amis. C’est
pourquoi le travail dominical
a des conséquences plus importantes que le travail les autres jours de
la
semaine, notamment sur le temps consacré à la famille. Perte
de sociabilité
parents-enfants presque multipliée par deux le dimanche Les
auteurs de l’étude ont calculé
que la perte de sociabilité parents-enfants est presque multipliée par
deux le
dimanche par rapport aux autres jours. Et si
un jour de repos est accordé
pendant la semaine en contrepartie, celui-ci ne permet pas aux
travailleurs
dominicaux de compenser la perte de sociabilité. Quid
des effets à plus
long terme ? Les
auteurs de l’étude posent aussi
une question, selon leurs mots « souvent occultée dans les débats
relatifs
à l’extension du travail dominical » : Quid des autres effets
à plus
long terme ? « On
ne peut manquer d’être
frappé par l’absence de travaux, en France tout du moins, s’attachant à
approcher les conséquences du travail le dimanche sur les conditions de
vie et
de travail des salariés concernés », remarquent-ils. L’Insee
relève en outre que les salariés
les plus concernés par le travail du dimanche sont également ceux qui
sont le
plus concernés par des horaires de travail atypiques pendant la semaine. Ces
salariés travaillent à des
postes peu qualifiés dans l’industrie et les services et ils sont
particulièrement exposés au risque de chômage. Ce qui apporte un
« correctif » à la thèse selon laquelle « seuls les
salariés
pour qui de tels horaires de travail ne posent pas problème acceptent
ces
emplois ». Autrement
dit, l’immense majorité des salariés ne choisissent pas de travailler
le
dimanche et dans la soirée. Ils y sont contraints. |
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