Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
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Congé
parental : des économies et plus
d’inégalités
En
2014, le gouvernement a conditionné la durée de
versement de l’allocation du congé parental à la prise du congé par les
deux
parents. Ainsi, pour le premier enfant d’un couple, six mois
d’allocations sont
réservés à l’autre parent ou… perdus ! Pour FO, cette réforme visait surtout à faire des
économies… L’étude
de l’Observatoire national de la petite
enfance publiée récemment nous a malheureusement donné raison :
entre
décembre 2014 et décembre 2015, le nombre de familles bénéficiant de
l’allocation
du congé parental a diminué de 7,6%. L’objectif
affiché était d’obliger les pères à prendre
le congé. Mais là aussi les résultats sont loin d’être satisfaisants.
Si le
nombre de pères ayant pris le congé parental a augmenté, cette
augmentation
reste minime, passant de 2,5% en 2012 à 5,1%
en 2015 (soit 1480 pères). Faute
d’allocation suffisante, les couples ne peuvent
pas se permettre de laisser celui qui gagne le plus s’arrêter (le plus
souvent
le père). Depuis
2014, le congé est alors soit écourté soit poursuivi
sans allocations. En effet, si le parent qui ne perçoit plus
l’allocation (le
plus souvent la mère) reprend le travail, le ou les enfants du couple
doivent
alors être gardés. Faute de modes de garde accessibles (soit pour des
raisons
financières soit faute de mode de garde disponible), c’est le temps
partiel
voire la poursuite du congé sans allocation qui est favorisé. Les
travailleuses
étant majoritairement concernées, elles sont davantage coupées du
travail,
accentuant encore les inégalités professionnelles. Pour FO, si le gouvernement souhaite agir pour
l’égalité,
il est temps qu’il s’en donne les moyens et qu’il cesse sa politique
d’austérité. |
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