Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
Adr.: DDFiP 128 allée des Champs Elysées 91012 EVRY Cedex Tél.: 01-69-47-19-62 Mèl : fo.ddfip91dgfip.finances.gouv.fr Site web : https://www.fo-dgfip-sd.fr/091 |
Une
question d’étiquette
Michel
Pourcelot
Ce
fut une
longue lutte qui se déroula sur un champ de bataille d’une surface de
quelques
centimètres carrés et des hauteurs de plusieurs millimètres. Ces
affrontements,
accompagnés d’actes de guerre psychologique, ont précédé la naissance,
en 2011,
du nouveau règlement sur les denrées alimentaires, dit InCo (Info
Consommateur). Il impose une « déclaration nutritionnelle » sur
les
emballages, obligatoire à partir
du 13 décembre 2016
après une période d’adaptation de deux ans. Cette
déclaration doit notamment indiquer la présence
d’allergènes, mais aussi la valeur
énergétique ainsi que les quantités de
lipides, d’acides
gras saturés, de glucides, de sucres, de
protéines et de sel, et ce,
« ensemble dans
le même champ
de vision ». En
revanche, la mention des acides gras
mono-insaturés, poly-insaturés, polyols, amidon,
fibres, vitamines
et minéraux est laissée au
bon vouloir du fabricant, mais pas au détriment de l’espace
réservé
à l’information obligatoire. Les
caractères devaient avoir une taille de 3 millimètres minimum,
mais ils
ont été réduits à 1,2 mm. Ils peuvent même descendre à 0,9 mm
lorsque
la face la plus grande de l’emballage présente une surface inférieure à
80 cm2... |
|
Un
système de code couleurs
|
|
Le
principe en a été édicté dans l’article 14 de la
loi dite de modernisation de notre système de santé, promulguée en
janvier
2016. Loin d’être emballée, l’industrie agroalimentaire a vu rouge en
découvrant la couleur... rouge qui pourrait être apposée sur certains
produits,
comme le proposait un rapport s’inspirant des Britanniques. Elle a
réussi à
imposer une concertation et une expérimentation, confiées à un
organisme, le
Fonds français pour l’alimentation et la santé (FFAS), dont beaucoup
d’éléments
laissent à penser qu’il penche du -côté
des industriels. La polémique
est en cours. –
|
|
Zoom :
« Sévères lacunes » Le
règlement InCo
est critiqué. L’ONG Foodwatch évoque même de sévères lacunes :
non-obligation de la mention de la provenance des principaux
ingrédients
entrant dans la fabrication de la plupart des produits alimentaires,
impossibilité de savoir si la viande, le lait ou les œufs proviennent
d’animaux
nourris avec des aliments génétiquement modifiés. Bref, l’industrie
agroalimentaire est parvenue à imposer ses règles au niveau européen
|
|