Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
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Photographie :
F. Blanc (CC BY-NC 2.0)
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La mobilisation des organisations syndicales de l’Essonne contre le projet d’expulsion de l’immeuble de la Bourse du travail, décidé par le président (LR) du conseil départemental François Durovray, a connu un nouvel épisode samedi 18 mars avec la tenue d’une journée de mobilisation tous azimuts. | |
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Animations
musicales et prises de parole de responsables syndicaux, dont Pascal
Pavageau
pour FO, ont
occupé tout l’après-midi et illustré le refus des syndicats de
quitter les lieux le 30 juin pour un local en open space
dans un
quartier moins fréquenté, plus petit de 200 m2,
dépourvu de
salle de réunion et dans lequel il est impossible d’imprimer tracts et
affiches. Interview
de Pascal Pavageau FO
HEBDO :
Pascal
Pavageau pourquoi représentez-vous le bureau confédéral
aujourd’hui ? Pascal
Pavageau : pour
soutenir bien entendu la demande des organisations syndicales de
l’Essonne de
rester dans la Bourse du Travail actuelle. Rien n’oblige à leur départ
et la
ville d’Evry les soutient. Mais plus largement pour condamner cette
espèce
dépidémie qui semble se répandre pour la généralisation des expulsions
de
Bourses du Travail ou de locaux de syndicats comme à Châteauroux,
Evreux,
Nîmes, Evry, … A chaque fois soit aucune solution de relogement n’est
proposée
soit le relogement est inadapté. Mais il y a aussi la face cachée,
moins médiatisée,
confrontées à l’imposition de loyers et de charges qu’elles ne peuvent
assumer,
ce qui revient dans bien des cas à les obliger à fermer. FO HEBDO :
Que peuvent faire les
confédérations face à cette situation ? Pascal
Pavageau :
Premièrement il faut rappeler le rapport de l’IGAS (Inspection générale
des
affaires sociales), de Philippe Dole qui date mai 2013, mais n’a jamais
été
rendu public. Ses recommandations n’ont pas non plus été prises en
compte par
le gouvernement malgré nos demandes intersyndicales. FO revendique
l’introduction d’une disposition législative permettant de conforter
juridiquement l’hébergement des organisations syndicales par chaque
collectivité concernée ainsi que la gratuité de l’accès et de
l’occupation des
locaux. FO
HEBDO :
N’est-ce
pas en contradiction avec l’indépendance des syndicats ? Pascal
Pavageau : Les
principales confédérations syndicales sont de loin les organisations
comptant
le plus grand nombre d’adhérents et d’implantations sur le territoire
par
comparaisons aux associations et partis politiques. Nos rôles et notre
place
respective dans la société n’est pas la même, mais elles sont un
élément
essentiel de la démocratie, et de la démocratie sociale en particulier.
Il faut
aussi avoir en tête qu’aujourd’hui certaines administrations renvoient
sur les
Unions Départementales et les unions locales des syndicats la
responsabilité de
renseigner, voire d’instruire, des demandes de salariés et usagers.
C’est vrai
par exemple des DIRECCTE et de l’inspection du travail. Supprimer
des implantations locales d’organisations syndicales participe ainsi du
mouvement d’abandon républicain alors que les citoyens subissent déjà
la
désertification des services publics de proximité. Savez-vous par
ailleurs que
l’on est en train de passer petit à petit d’un élu de la République
pour 100
habitants à 1 élu pour 3000 du fait de la réforme territoriale en
cours ? Bien
qu’en
zone urbaine, l’Essonne n’est pas épargnée. Depuis 10 ans : 30%
d’activité
en moins de l’Inspection du travail, une dizaine de communes en moins,
17%
d’administrations publiques de l’État en moins, 50% des bureaux de
poste fermés
et, en juin 2017, si rien n’est fait pour arrêter cette expulsion
illégitime et
injustifiée, plus d’implantations syndicales
interprofessionnelles ! |
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