Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
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Les
contempteurs des services publics et de l’État assènent pour appuyer
leurs démonstrations
un argument se voulant définitif :
Le sous-entendu est implicite : le secteur privé ne se partagerait que les miettes des richesses restantes soit 43% du PIB et donc l’État couterait trop cher. Or l’économiste atterré Christophe Ramaux démontre dans une tribune publiée sur un blog de rue89 que, calculée avec la même méthode que la dépense publique, la dépense privée représente en France… 265% du PIB.
Démonstration :
en
2012 le PIB s’est élevé à 2031 milliards d’euros.
La
dépense publique est calculée en
additionnant
les dépenses de fonctionnement des administrations (392 milliards d’euros),
les
prestations sociales et subventions (643
milliards d’euros),
l’investissement
(64 milliards d’euros)
et
les intérêts de la dette (52 milliards
d’euros).
Soit un total de 1 151 milliards d’euros ce qui représente bien 57 % du PIB.
L’économiste
a donc appliqué la même méthode pour calculer la dépense privée.
Il
a additionné
les
salaires du privé (817 milliards
d’euros),
la
consommation intermédiaire (1764
milliards d’euros),
différents
impôts (557 milliards d’euros),
les
revenus de la propriété et les intérêts (597 milliards d’euros).
Il
a ajouté les prestations privées et transferts (175 milliards d’euros),
les
investissements (333 milliards d’euros)
et
enfin la consommation finale des ménages (1130 milliards d’euros).
Au total, 5373 milliards d’euros soit… 265% des 2031 milliards d’euros du PIB.
Et
l’économiste d’expliquer
« on
a additionné des flux de dépenses privées dont la somme ne fait en
aucun cas
“une
part” du PIB. Ni la dépense privée, ni la dépense publique ne sont
une “part” du PIB. »
L’État n’absorbe donc pas la moitié des richesses du pays.