Section F.O.-DGFiP de l’ESSONNE
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Selon
l’enquête annuelle “Emploi et
salaires” de l’Insee sur la période 2000 à 2010 parue, en mars 2013 les
fonctionnaires sont de
plus en
plus nombreux à être titulaires d’un diplôme supérieur au niveau requis
pour
leur poste.
On peut y lire de très instructives données sur “les trajectoires
professionnelles des agents de la fonction publique d’État” cliquez ici pour lire le
document.
Principal
enseignement :
Une part
croissante de
fonctionnaires est “déclassée”.
L’Insee précise que si : “39
% des bacheliers entrés avant 1980
(dans la fonction publique) occupaient un premier poste de niveau B,
depuis
2000, seuls 16 %
des bacheliers entrent sur un poste de catégorie
B.”
Plus
de 80 % des emplois de catégorie B sont désormais occupés en
premier poste par des agents diplômés du supérieur.
Conséquences
:
les
diplômés du supérieur (licence,
master…) repoussent les titulaires du
baccalauréat, voire même d’un
bac + 2, vers les postes de catégorie C,
barrant eux-même cette voie
d’accès aux détenteurs des brevets
des collèges.
Un déclassement est ainsi opéré par rapport au niveau du diplôme
détenu.
Celui-ci pourra être en partie rattrapé avec le temps, mais pour
certains
seulement par le biais des concours et des promotions internes.
Autre
enseignement de l’étude :
des nouveaux fonctionnaires plus
âgés.
L’âge moyen d’entrée dans la fonction publique a reculé depuis les
années
1980 de 21 ans à 27 ans après 2000.
Ce
phénomène s’explique tout à la
fois par les études plus longues des aspirants fonctionnaires, par un
premier
passage dans le privé (pour un tiers des agents en poste en 2010 ), et
pour une
partie (2%) par une période de chômage d’au moins six mois.
L’entrée directe après les études est en moyenne supérieure à 24 ans.
Conséquences
:
cela a des impacts
sur le
niveau des salaires par rapport au diplôme et par rapport à
l’âge ;
sur les
conditions de départ à la retraite et sur le niveau des pensions
servi.
Ainsi un
agent né en 1973, rentré à 24 ans dans la vie active devra cotiser 43
annuités
et partir à 67 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Dernier
enseignement :
des agents
mobiles.
63 % des
fonctionnaires ont
réalisé au moins une mobilité au cours de leur carrière.
Les
mobilités géographiques
concernent davantage les agents peu ou pas diplômés et les femmes,
alors que
les mobilités fonctionnelles sont davantage recherchées par les agents
sur-diplômés.