Rencontre Directeur FO-DGFIP 22/07/22

Rencontre Directeur DRFIP Guyane
et FO-DGFIP

Vendredi 22 juillet la section FO-DGFIP Guyane a été reçue par Monsieur Grégory Routard notre nouveau DRFIP

Nous vous transmettons ci-dessous le détail de notre intervention,

Monsieur le Directeur,

Au nom de la section FO-DGFIP de Guyane je vous souhaite la bienvenue dans notre département.

Le cinquième Congrès FO-DGFIP, réuni à Seignosse dans les Landes du 4 au 7 avril 2022, a réaffirmé dans sa motion Outre-Mer que les Départements d’Outre-Mer (Guyane, Guadeloupe, Martinique, Réunion, Mayotte), font partie intégrante de la République Française.

Il a aussi exigé que tous les postes vacants soient immédiatement pourvus par des emplois statutaires ainsi que la création des postes nécessaires au bon exercice des missions.

Nous refusons en effet le recrutement de contractuels et notamment celui encore prévu au nombre de 4 aux futurs SGC de Kourou et Saint-Laurent du Maroni, au SIP de Saint-Laurent du Maroni et au SDIF de Cayenne.

Attachés au recrutement par voie de concours nous ne pouvons donc pas l’accepter d’autant que ces emplois ne sont pas déclarés vacants.

Monsieur le Directeur, si le NRP a frappé et frappe encore la DGFIP en métropole, sachez qu’il le fait avec la même violence en Guyane.

Nous n’avons jamais été abusés par le sens que la Direction générale veut donner au mot NRP qui ne veut pas dire proximité mais bien éloignement.

La preuve en est, pourquoi avoir supprimé le SIE de Saint-Laurent du Maroni transféré à Cayenne et dont la disparition pose déjà problème aux contribuables dixit la première intéressée, Madame Charles, Maire de Saint-Laurent du Maroni ?

Pourquoi avoir décidé de supprimer le SIP de Kourou ?

N’y a-t-il pas de contribuables à Kourou ?

Pourquoi avoir décidé la suppression de la Trésorerie Municipale de Cayenne au 1er septembre 2023 alors que Cayenne est la commune la plus importante du département distante de 60 km de Kourou lieu de la nouvelle implantation du SGC ?

Proximité dites vous ?!!!

C’est pourquoi FO-DGFIP de Guyane exige à l’instar du Congrès FO-DGFIP de Seignosse l’arrêt du NRP et condamne la mise en place d’un réseau qui Outre-Mer comme en métropole n’a de cesse d’éloigner le citoyen des services de la DGFIP.

Extrait d’un courriel transmis par un comptable militant de la section FO-DGFIP de Guyane au DRFIP.

Comme suite à la réunion des chefs de service et des comptables qui s’est tenue lundi 4 juillet à Cayenne avec pour thème la "démarche remue méninges", j’ai informé mes collègues de la démarche voulue par le Directeur Général.

Je vous l’avoue et comme je m’y attendais, l’enthousiasme n’était pas au rendez-vous.

Le Directeur Général a souhaité une nouvelle feuille de route "qui définira des perspectives claires et partagées pour l’ensemble de nos métiers et de notre organisation, et qui pourra être le cadre d’un futur nouveau contrat d’objectifs et de moyens".

Il souhaite une démarche participative mais comme je l’indiquais le 4 juillet, les agents ne sont plus dupes et je dirais même que le ressort est cassé.

Nous refusons par des échanges stériles de cautionner le sort funeste réservé à notre administration qui d’externalisations en suppressions massives d’emplois, de missions et de services mais aussi de toutes les trésoreries court irrémédiablement à sa fin.

Le NRP nous a été imposé avec une arrogance et une violence toujours réaffirmées.

Alors comment croire aujourd’hui que l’on puisse être acteur de notre destinée et pourquoi le serions nous puisque la fin inexorable nous la connaissons tous.
Les services publics doivent disparaître et c’est malheureusement dans l’ADN de toutes les transformations que nous subissons et que certains osent qualifier de réformes.

Hier je disais en collège des chefs de services et des comptables que les échanges policés qui nous sont proposés sont une resucée des PSOM, MAP 2013 (modernisation de l’action publique) et autre démarche stratégique qui n’ont fait au fil du temps qu’accompagner la liquidation de notre réseau comptable et de nos services.

On ne peut oublier que ce sont 40 000 suppressions d’emplois que les finances publiques ont supportées en 20 ans.
On ne peut oublier aussi que la transformation numérique ne saurait justifier ce plan social monstrueux.

Pour s’en convaincre il faut recommander à nos hiérarques parisiens de venir s’immerger dans le quotidien des agents de la DGFIP pour comprendre leur désarroi à tenter de faire face au démantèlement de nos services.

La DGFIP ne tient que par la remarquable implication et la non moins remarquable conscience professionnelle de la majorité de ses agents.

Mais l’angoisse perce les discours officiels puisque la direction générale à force de "réformes" violentes fait aujourd’hui le saugrenu constat d’un désamour de ses jeunes et des citoyens pour la DGFIP !!!

Il faudrait retrouver de l’attractivité alors que depuis 20 ans tout a été fait pour dévaloriser les carrières, démotiver les ambitions, casser les statuts et généraliser le recrutement par contrat…

Sachez Monsieur le Directeur que la section FO-DGFIP de Guyane ne restera pas spectatrice du désastre qui se poursuit et elle appelle tous les personnels à se mobiliser pour que ensemble nous combattions la vente à la découpe de la DGFIP : c’est le cas de nos missions que l’on externalise, de nos statuts que l’on massacre, de nos structures que l’on vend et des agents que l’on maltraite.