Section des HORS RÉSEAUX
 45 rue des Petites Ecuries
75484 PARIS Cedex 10
 01-47-70-91-69  01-48-24-12-79  olivier.jacquetdgfip.finances.gouv.fr

Grève des agents des Finances publiques contre les suppressions de postes

PARIS, 2 fév 2012 (AFP) - Plus d’un quart des agents relevant de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) se sont mis en grève jeudi à l’appel de cinq syndicats pour protester contre les suppressions de postes liées à la Révision générale des politiques publiques (RGPP).
En fin d’après-midi, la direction des Finances publiques, a indiqué que le taux de grévistes était de 27,4% pour un peu plus de 120.000 agents.
Laurent Aubursin, secrétaire général de la fédération finances de FO, avait indiqué précédemment que "plus d’un tiers des agents (s’étaient) mis en grève, avec des pointes à 40% dans certains départements".
"Il y a une réelle colère, en premier lieu par rapport à la suppression d’effectifs. Il y a une vraie contestation de la RGPP", a-t-il déclaré à l’AFP.
Vaste programme de réorganisations et d’économies de l’Etat, la RGPP a été lancée en 2007 pour réduire les dépenses publiques. Elle se traduit notamment par le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite dans la Fonction publique d’Etat.
Plusieurs centaines de personnes -entre 300 et 500 selon les syndicats- se sont rassemblées à Paris devant le ministère à Bercy, où une délégation a été reçue en début d’après midi.
Selon Vincent Drezet, porte-parole de l’Union SNUI-SUD Trésor Solidaires, il a été répondu à cette délégation "que le budget 2012 étant bloqué, il n’y aurait pas de perspectives sur les emplois".
Pour le responsable, qui indique que les revendications des syndicats portent aussi sur les conditions de travail, "la tension à l’accueil, la pression sur les objectifs…(se sont) généralisées avec une inquiétude de plus en plus partagée y compris dans l’encadrement".
Pour M. Aubursin, avec cette grève, quelque "50.000 agents contredisent le message de l’administration et des politiques qui disent que tout va bien dans le meilleur des mondes, au pays des Bisounours".
Dans un communiqué, la CGT Finances publiques a évoqué de son côté une situation "intenable", avec des "services au bord de la rupture et des agents qui n’en peuvent plus".
Environ 120.000 agents relèvent de la DGFiP, née de la fusion des Impôts et du Trésor public en 2008. Selon les syndicats, 13.000 emplois y ont été supprimés entre 2008 et 2012.

Lire la dépêche AFP