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La nouvelle dame de fer

Merci à la Gazette des Communes et à Jean-Baptiste Forray

Venue du top-management de BNP Paribas et d’Axa, la nouvelle ministre de la Fonction publique n’a jamais oeuvré dans une administration. Cela n’empêche pas Amélie de Montchalin d’avoir une idée très précise sur la question.

Le casting du ministère de la Transformation et de la fonction publiques est passé totalement inaperçu, victime de l’arrivée de stars médiatiques et du retour en force des « Sarko boys » au gouvernement. Le choix d’Emmanuel Macron n’a pourtant rien d’anodin. Pour piloter les quelque 5 millions d’agents publics, le Président a promu l’élément le plus « business friendly » de sa jeune garde : la secrétaire d’Etat chargée des Affaires européennes, Amélie de Montchalin.

Venue du top management de BNP Paribas et d’AXA, la diplômée de HEC et de Harvard fréquente plus les think tanks de la mondialisation que les bourses du travail. La Young Leader de la Fondation franco-américaine n’a jamais œuvré dans une administration ou été élue au sein d’une collectivité. Cela n’empêche pas cette disciple du Comité action publique 2022 d’avoir une idée très précise sur la question.

Son programme lorsqu’elle menait les troupes marcheuses de la commission des finances de l’Assemblée nationale ? « La baisse, tout à la fois, des prélèvements obligatoires, des dépenses publiques, du déficit public et de la dette publique. » Pour les malentendants, elle ajoutait : « Il s’agit de réduire la dépense de façon continue et soutenue. » Et celle qui fut l’une des boîtes à idées de la campagne d’Alain Juppé en 2016 de dauber sur le point d’indice dans la fonction publique.

Auteure, en 2016, d’un rapport au côté du pape du néolibéralisme tricolore Denis Kessler, Amélie de Montchalin est entrée en Macronie comme d’autres en religion. « J’ai répondu à un appel en janvier – pas de l’archange Gabriel, mais d’un certain Emmanuel, […] mi-apeurée, mi-curieuse […], comme quand les pères jésuites sont envoyés en mission », confiait-elle, lors d’un symposium catholique en 2017, rapportent « Les Echos ».

Un profil qui l’éloigne de la plupart de ses prédécesseurs chargés de la fonction publique, purs pragmatiques blanchis sous le harnais de la politique locale et des réseaux syndicaux. Mais, qui sait, cette tête bien faite révélera-t-elle dans son ministère un talent pour la négociation…