Comité technique local du 29 juin 2017…Déclaration liminaire

Nous avons lu avec attention les différents documents qui sont mis à notre disposition.
Vous connaissez peut être la célèbre formule de Churchill qui affirmait ne jamais croire une statistique à moins de l’avoir lui-même falsifiée. Et bien, pour travailler dans les différents services et donc connaître les réalités de terrain, nous affirmons que les conclusions des états qui nous ont été communiqués correspondent largement à ce que nous constatons au quotidien.
En ce qui me concerne, je travaille par exemple, depuis plus de 20 ans à la DRESG et, comme mes collègues, j’ai des des appréhensions et des attentes fortes dans ce contexte ou deux courbes s’inversent mais pas dans le bon sens puisque celle des charges augmentent et celles des effectifs diminuent.
Alors, en tant que syndicalistes, nous considérons que notre démarche et notre approche doivent être fondés sur la responsabilité et une vision dynamique.
Nous pensons qu’une première réponse forte est apportée par la scission et par la feuille de route du Directeur Général. Nous en attendons une meilleure lisibilité de nos missions et un renforcement des futures directions.
Nous pensons même que c’est en accompagnant ces évolutions qui étaient attendues et vont dans le bon sens, que nous porterons au mieux la voix de nos collègues tant sur les revendications légitimes en termes de moyens, que dans d’autres domaines tels que nos non moins légitimes revendications indemnitaires.
Car voyez-vous, si les agents ont de légitimes attentes, si certains peuvent être stressés en raison des fortes charges, c’est d’abord parce qu’ils sont dévoués et soucieux de faire les travaux dans de bonnes conditions.
Là aussi, tout n’est pas négatif et nous soutenons, par exemple, l’extension du télétravail mais il est néanmoins clair que les risques psycho sociaux ne peuvent être écartés et qu’il y a une réelle corrélation avec la suppression des effectifs et l’augmentation des charges.
Mais, il n’y a pas que l’augmentation des charges. Il y aussi le sujet de certains travaux. Ainsi, nous sommes favorables aux réingénieries des procédures, c’est-à-dire que tous les travaux et toutes les procédures qui peuvent l’être soient revus sous réserve que la qualité et le service rendu soient au minimum maintenus voire renforcés.
C’est le sens de nos interventions sur une réflexion sur l’ISF, sur la suppression des lettres chèques ou sur l’accueil car , au-delà de l’augmentation objective des charges, rien n’est plus démoralisant qu’avoir le sentiment de faire des travaux inutiles ou redondants ou le sentiment que la qualité de certains serait sacrifié .
Nous pensons qu’une réponse au stress est une démarche volontariste qui associe bien les agents quii travaillent dans les services et nous sommes favorables à des groupes de travail thématiques associant les agents des différents services et qui sont naturellement celles et ceux qui connaissent le mieux les réalités quotidiennes .
Mais, le volontarisme, le dévouement et la responsabilité méritent la reconnaissance.
Celles-ci peuvent prendre des formes diverses.
Pour certains, c’est la perspective de participer à une évolution administrative somme toute enthousiasmante puisqu’il s’agir de créer deux directions qui seront des directions de référence dans quelques temps.
Bien sûr, il ya aura des difficultés mais Churchill ne disait-il pas fort justement qu’un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité et un optimiste l’opportunité dans chaque difficulté.
Mais, nous avons l’intuition que ce n’est pas nécessairement suffisant.
Alors, il y a aussi le fort soutien qui est mis en place en matière de formation professionnelle et d’aides aux concours. Nous rappelons d’ailleurs nos critiques à l’encontre des projets de la Direction Générale dans ce domaine .
La reconnaissance passe naturellement parles entretiens et les évaluations dont nous reparlerons prochainement et auxquels nous apportons une importance certaine
Mais bien évidemment, notre soutien à la scission nous amène à soutenir la conséquence évidente que doit être sa traduction indemnitaire car le minimum que nous pouvons revendiquer est qu’en travaillant plus, en assumant de nouvelles missions et de nouvelles responsabilités, nous puissions gagner plus.
Nous porterons cette revendication spécifique au niveau de la DRESG dont le sujet est particulier.
Mais, en ces temps d’incertitudes et de confusion, nous le porterons également et plus largement au niveau de la DGFIP et du Minefi.
Nous le ferons avec d’autant plus de force que pour paraphraser la célèbre formule de W Churchill, nous ne souhaitons pas que notre avenir se résume à des promesses de sang, de sueur et de larmes car les perspectives générales et celles qui sont exprimées par le Ministre appellent de fortes réserves de notre part sur l’avenir de notre fonction publique qui est un des socles de notre République.