1er Mai de résistance et de mobilisation

Le 1er Mai, improprement appelé "fête du travail" est avant tout une journée de manifestations et de revendications. C’est dans cet esprit que, sous l’impulsion de Jules Guesde, la IIème Internationale déclara (le 20 juillet 1889) le 1er Mai "Journée de manifestations" avec, pour objectif initial, la réduction de la journée de travail à 8 heures.

A l’origine de cet acte, une grève des travailleurs réprimée dans le sang le 3 mai 1886 à Chicago. Lors de la marche de protestation qui s’en suivra, le lendemain, 5 syndicalistes seront arrêtés au hasard, jugés, condamnés à mort par pendaison pour l’exemple !

Du sang encore, en France, cette fois-ci, à Fourmies dans le Nord, lorsque la troupe ouvre le feu sur une manifestation pacifique d’ouvriers. On relèvera 9 morts, dont 4 jeunes femmes.

Au-delà de la célébration de décennies de luttes internationales pour les droits fondamentaux des travailleurs, cette journée nous met, cette année encore, en perspective de résistance pour lutter contre les effets dévastateurs des politiques libérales et pour s’engager de manière déterminée dans la reconquête sociale.

Le syndicat, groupement de résistance, n’est pas le directeur de conscience de ses adhérents, des travailleurs et encore moins des citoyens. Il combat d’une part les politiques d’austérité et de régression sociale menées par les gouvernements du prétendu Nouveau monde, de droite, ou dits de gauche, et rejette d’autre part toute discrimination, tout racisme, toute xénophobie qui sont étrangers aux gènes de Force Ouvrière et à son histoire.

C’est dans cette perspective que les organisations syndicales du Puy de Dôme, dont FO, décident d’appeler ensemble au 1er mai 2019, journée internationale de revendications, de manifestations et de solidarité entre toutes les travailleuses et tous les travailleurs. Le 1er mai est aussi la journée internationale de solidarité entre les peuples pour la paix et leur autodétermination. En ce jour où dans de nombreux endroits du monde, des femmes, des enfants, des hommes meurent sous les bombes dans des guerres dont ils sont les victimes, les organisations syndicales du Puy de Dôme en appellent à la paix entre les peuples :

« les prolétaires n’ont pas de patrie…Ils ont un monde à gagner ! »