Section de l’AISNE
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Mobilisation du 31 mars - Communiqué de l’UD FO de l’Aisne

Malgré une météo exécrable, l’accroissement de la mobilisation vérifiée au plan national, avec plus d’un million de manifestants dans tout le pays, a été confirmée, de la même manière, dans notre département, avec près de 1500 manifestants, soit trois fois plus que le 9 mars (environ 220 à Château-Thierry, environ 200 à Hirson, environ 350 à Laon, environ 700 à Saint Quentin). Il faut ajouter à cela qu’un certain nombre de salariés de l’Aisne, notamment dans le sud du département, sont allés manifester à Paris.

Partout, de nombreux lycéens ont rejoint les salariés (un peu moins d’une centaine à Château Thierry, près de 150 à Laon, entre 150 et 200 à Saint Quentin).

A Saint Quentin, le cortège FO était particulièrement important, avec notamment la participation des camarades de Chauny et de FO Godin à Guise. Un cortège très déterminé et revendicatif, qui a largement contribué à animer la manifestation, comme à l’habitude, notamment en lançant les mots d’ordre "L’austérité, ça suffit ! La précarité, ça suffit ! RETRAIT du projet El Khomri !" , ou "La loi Khomri, on n’en veut pas ! On veut garder tous nos droits !" , ou encore "Ni amendable ! Ni négociable ! RETRAIT de la loi Khomri !" .

Vous trouverez ci-joint l’intervention de l’UD-FO, lors des prises de parole, à la fin de la manifestation, devant le théâtre Jean Vilar.

Le matin, à Laon, une délégation intersyndicale FO, CGT, Solidaires et FSU, avec deux lycéens, a été reçue par le Directeur de cabinet du Préfet. L’appel commun départemental à cette journée de grève interprofessionnelle lui a été transmis, et les organisations ont renouvelé leur exigence que le projet de loi Travail soit purement et simplement retiré.

Lors de l’échange qui a eu lieu, le Directeur de cabinet a rappelé qu’il n’entrait pas dans ses attributions de commenter le projet de loi, mais a qualifié de "très pertinentes" les remarques exprimées par les organisations à son sujet.

Comme elles en avaient convenu lors de la conférence de presse commune du 29 mars, les unions départementales se sont retrouvées dans les locaux de l’UD CGT 02, après la manifestation saint quentinoise. La FSU et Solidaires ne pouvant finalement pas être là, étaient présents FO, la CGT et deux jeunes qui avaient contribué à organiser le cortège des lycéens.

Les participants ont constaté la réussite de la grève et des manifestations ce 31 mars, exprimant une volonté claire des salariés de construire le rapport de force pour faire reculer le gouvernement.

La question de la suite à donner à cette mobilisation, en fonction des réponses du gouvernement, a été abordée. Les dates des 5 et 9 avril ont été évoquées sans que soient prises des décisions définitives compte tenu du fait qu’un certain nombre d’éléments d’information manquaient encore, l’intersyndicale nationale devant se réunir ce même 31 mars, pour définir plus précisément les dispositions qu’il convenait de prendre. Un accord s’est dégagé sur le fait que la situation posait la question de la grève pour bloquer la pays, de la grève jusqu’au retrait pour contraindre le gouvernement à renoncer au projet de loi, mais que le rapport de force que cela impliquait devait se construire par la réunion des salariés dans les services, dans les entreprises, afin d’en débattre avec eux.

Les UD ont donc convenu de se contacter rapidement au début de la semaine suivante, afin de définir ensemble les modalités de mobilisation du 9 avril, la brièveté du délai séparant le 31 du 5 avril rendant plus difficile, dans le département, l’organisation d’une mobilisation conséquente. Par ailleurs, le 5 avril relève essentiellement d’une initiative des organisations de jeunesse, peu présentes dans l’Aisne, et notre département se trouve dans une zone en vacances entre le 2 et le 18 avril, ce qui risque de rendre la mobilisation des lycéens et jeunes plus difficile.

Nous avons, depuis, pu prendre connaissance du communiqué commun adopté par l’intersyndicale nationale (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL), le soir du 31, que vous trouverez en pièce jointe à ce courrier, qui réaffirme la détermination des organisations signataires à "poursuivre et amplifier la mobilisation pour obtenir le retrait du projet de loi travail", et qui appelle "le 9 avril, (…) à la réussite d’une nouvelle grande journée d’action de grèves et de manifestations".

Nous vous tiendrons informés des dispositions que nous prendrons pour la mise en oeuvre de ces décisions.

Nous connaissons, par ailleurs, les déclarations du Premier ministre Manuel Valls, qui s’est dit "prêt à regarder" les propositions des organisations, et notamment du syndicat étudiant UNEF, sur le projet de loi, mais qui excluait tout retrait du texte, l’entourage du Président de la République estimant pour sa part que si la mobilisation du 31 mars avait été "significative", elle n’était "pas de nature à (les) faire reculer"…

Qu’à cela ne tienne. Notre détermination et celle des salariés est intacte : le projet de loi Travail n’est ni amendable, ni négociable, il doit être RETIRÉ ! Il FO les arrêter !

Salutations fraternelles à tous.