Section de la DORDOGNE
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Bilan de la fusion

4 ans après sa création :

le bilan de la Direction générale des finances publiques

La fusion de la Direction générale de la comptabilité publique et de la Direction générale des impôts a été annoncée en mai 2007 par le candidat Sarkozy devenu président ; elle a donné naissance à la Direction générale des finances publiques (DGFiP) en avril 2008. Pour ses
promoteurs, cette « fusion » est une réussite… Mais à l’occasion de son 4ème anniversaire, les organisations syndicales livrent un autre bilan concret, qui lui, est bien moins positif.
Les suppressions d’emplois dégradent le service public et les conditions de vie au travail.
Plus de 14 000 emplois ont été supprimés depuis 2007 au sein des services de la DGFiP et 25 000 depuis 2002. Depuis 2007, ces destructions d’emplois publics représentent deux départs à la retraite sur trois non remplacés, un niveau supérieur à la règle du non remplacement de 1 départ à la retraite sur 2 au sein de la fonction publique d’Etat.
Ces suppressions d’emplois ont des conséquences désastreuses sur les conditions de vie au travail des agents et sur l’exercice et le contenu des missions de la DGFiP et ce, alors que la charge de travail a augmenté de 35% dans les services de la DGFIP. A l’accueil par exemple, plus de 15 millions de personnes se sont rendues dans les services de la DGFiP en 2010. Ces suppressions d’emplois se traduisent par ; une très forte pression sur les agents, la dégradation de leurs conditions de travail et un repli du service public rendu aux usagers et aux contribuables.
Des restructurations incessantes et précipitées
La création de la DGFiP a été mise en oeuvre de manière précipitée et accélérée. En moins de 4 ans, les directions départementales ont été fusionnées, tout comme les services de la Direction générale, de nombreux services ont été créés tels les pôles de recouvrement spécialisés par exemple. Ces réorganisations se sont accompagnées d’une profonde évolution des méthodes de travail, avec le déploiement de Chorus par exemple, et d’une législation abondante et complexe
telle que la mise en place de la contribution économique territoriale.
Un management inadapté
Le mode de management est devenu de plus en plus contraignant, se traduisant par des délais toujours plus resserrés et des objectifs toujours en hausse, et ce sans prévoir ni apporter le soutien technique adéquat aux agents. Ainsi, dans les services de contrôle fiscal, les vérificateurs ont vu s’accroître leurs objectifs individuels de 15%.
L’administration des Finances Publiques a connu des bouleversements sans équivalent dans l’Etat par leur durée, leur importance et leurs conséquences : ceux-ci ont dégradé les conditions de travail et le travail lui-même. Le haut niveau de mécontentement, qui s’est encore récemment manifesté en janvier par de nombreuses actions locales et le 2 février à l’occasion d’une journée de grève nationale, témoigne qu’au-delà des bilans officiels, le vrai bilan de la DGFiP montre une réalité beaucoup plus préoccupante.