CR Audience FO DGFiP 2A / Direction du 30 novembre 2016

Une délégation FO a rencontré M. de Molliens en présence de M. Sorba mercredi 30 novembre.
En préalable le syndicat a évoqué l’attentat raté perpétré contre la trésorerie du Cap dans la nuit du 24 au 25 novembre. M. de Molliens a fait montre d’une grande réserve sur les motivations de cette action dirigée contre la présence de l’Etat en Corse, en raison de la multiplicité des hypothèses examinées par la police.

Bien que non encore revendiqué, il s’agit d’un acte dont le mode opératoire, à savoir l’utilisation d’une charge explosive importante, et l’inscription relevée sur la façade pourraient être regardés comme des signes annonciateurs d’un retour à une époque récente au cours de laquelle nos services ont été visés à de multiples reprises.

Compte tenu de la situation économique et sociale que subit la région corse, de la question non résolue d’un statut fiscal dérogatoire et de mesures adaptées aux spécificités de notre territoire, il convient de ne pas traiter ce sujet avec légèreté. Une semaine plus tôt, la façade de la sous préfecture de Corte essuyait des jets de cocktails Molotovs, assortis du tag « Libertà A Francia Fora ».

Répondant à nos questions, M. de Molliens nous a confirmé le transfert de l’intérim du Poste de Bonifacio, actuellement confié au comptable de Sartène, vers le futur comptable de la trésorerie de Porto-Vecchio dont l’arrivée est prévue au 1er janvier 2017.

Alors que le comptable de Sartène engage sa responsabilité personnelle et pécuniaire sur les comptes de gestion du poste de Bonifacio pour l’exercice 2016, la direction compte le décharger de leur production en pleine journée complémentaire. Responsable mais pas coupable ? Cette bizarrerie est bien évidemment lourde de signification car en toile de fond c’est, encore une fois, la suppression de la trésorerie de Bonifacio que la direction nous prépare.

M. de Molliens n’a même pas cherché à s’en cacher. Il a confirmé “envisager cette idée” tout en précisant qu’à ce stade il n’avait pas pris de décision. L’expérience nous a enseigné qu’il ne fallait accorder aucun crédit aux propos lénifiants de la direction. Nous avons clairement signifié notre désaccord avec ce projet qui a pour seul objectif de préparer de nouvelles suppressions d’emploi et dégradera plus encore les conditions de travail difficiles que nos collègue du Sud subissent déjà. Le maillage territorial de nos services déjà affaibli et les conditions dans lesquelles le poste d’Evisa (chef de poste voué aux gémonies, mensonges caractérisés de la direction locale…) a été supprimé nous confortent dans notre détermination à refuser toute opération de ce type.

Le syndicat a abordé le sujet du reclassement récent en catégorie 3 des trésoreries de Lévie, Sartène, Bonifacio et Evisa-Vico. Les chefs de poste s’interrogent légitimement sur leur avenir dans la mesure où ils ne détiennent pas le grade requis (I.DIV. CN ) pour gérer des trésoreries classées C 3. Ces collègues devront ils demander leur mutation ? Si oui, à quelle date, pour quel mouvement ? Auront ils une priorité ? La direction s’est voulue rassurante comme à son habitude. Elle considère que la date de prise d’effet de ce reclassement n’a pas été officialisée et qu’en tout état de cause les inspecteurs concernés disposeront d’un délai de 3 ans pour “muter”. Compte tenu de la vitesse à laquelle la DG modifie unilatéralement les règles de gestion, nous avons demandé à la Direction de confirmer que ces dispositions s’appliqueront effectivement .

Enfin, il nous a été précisé que le délégué interrégional, en visite au pôle fiscal (SIP, CDIF …) le lundi 5 décembre, rencontrera les O.S. le même jour à 12h si elles le souhaitent … entre la poire et le fromage ?