CORSE : Face à la cherté de la vie, la "prime de transport" doit être enfin revalorisée !

Pour FORCE OUVRIERE, la revalorisation du pouvoir d’achat, ne passera que par la revalorisation de la rémunération !

A consulter en pièce-jointe et sur le site (http://osc-web.org/), les résultats de l’enquête réalisée par l’Observatoire Social en Corse qui s’est attaché à dresser un bilan le plus précis et le plus complet possible de l’impact du prix du carburant en Corse pour le consommateur, en rappelant la faiblesse des salaires dans le privé, dans l’île, par rapport au continent.

Cette étude est inédite par la période d’analyse (10 et 20 ans pour certaines données) et parce qu’elle présente la situation sous plusieurs angles : le surcoût pour le consommateur, le prix du carburant, le parc automobile, la fréquentation touristique et enfin une approche tenant compte de la spécificité corse liée à la TVA dérogatoire.

Les chiffres-clés :

• 45 millions d’euros de surcoût pour le consommateur en Corse en 2016. Ce surcoût ne concerne que les deux carburants et les voitures particulières (32 500 000 € pour le Gazole). 45 M€ correspondent à environ 2 000 emplois à l’année au SMIC. (Page 30 de l’enquête)

• Augmentation de l’écart avec le continent. De 2011 à aujourd’hui, l’écart de prix avec le continent augmente de près de 40 % au rythme ahurissant de 5,6 % en moyenne par an. (Page 27)

• Un surcoût important pour le consommateur en Corse. Le prix en Corse est toujours supérieur au prix sur le continent. Sur 10 ans, les ménages subissent un surcoût qui varie de 10 % à près de 16 % soit par litre de 12 ct à 18 ct. (Pages 24-25)

• Relative homogénéité des prix sur le continent. Hors Corse, d’une région à l’autre, Le prix oscille d’environ plus ou moins 1 %. Que vous habitiez Lille ou Brest, à peu de chose près vous paierez le même prix. (Page 9)

• Forte saisonnalité du prix. Sur le continent, il y a peu ou pas de saisonnalité. En Corse, elle est très marquée (avril, mai, juillet août…). L’écart de prix avec le continent augmente " opportunément " avec la fréquentation touristique. (Pages 17-20)

• Triple peine pour le consommateur. Il subit l’augmentation du prix des produits pétroliers, puis le surcoût en Corse et enfin il subit les variations brusques et significatives de ce surcoût. Le prix en Corse est décorrélé de celui du continent. Il a sa "logique" propre. (Page 14)

• La Corse, première région pour le parc automobile. La Corse arrive en première position (loin devant les autres régions) pour le nombre de voitures particulières avec 558 véhicules pour 1 000 hab. (Pages 5-6)

• Une forte augmentation de la consommation de diesel en Corse. Ces dix dernières années, la consommation de gazole (principal carburant en Corse) a augmenté de près de 20 % alors que sur le continent elle n’a progressé que de 4 %. (Pages 28-29)

• La filière prépare à sa manière la transition écologique. Le surcoût global explose pour le SP95. En deux ans (2016 à 2018) il progresse de près de 27 %. Pour la consommation annuelle, après estimation, il passerait de 12,7 M€ à 16,1 M€. La politique de transition écologique pousse les automobilistes vers le SP95. La filière se prépare à les accueillir. (Page 30-31)

Pour Force Ouvrière, entrer en discussion sur une extension de la politique fiscale dérogatoire, c’est discuter de combien les entreprises vont augmenter leurs marges … et les consommateurs, les salariés, les retraités et les jeunes seront de nouveau les dindons de la farce. (cf ci-dessous l’article du Corse-Matin - conférence de presse FORE OUVRIERE Corse du Sud)

Pour Force Ouvrière, l’augmentation du pouvoir d’achat passe alors par l’augmentation générale des salaires, la revalorisation du point d’indice de la fonction publique et la revalorisation de l’indemnité compensatoire de transport, dite "prime de transport", obtenue pour les fonctionnaires en Corse suite aux grèves locales de 1989 et 1995.