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CHSCT 2A du 15 octobre 2019 - Déclaration liminaire : ALERTE !

CHSCT 2A du 15 octobre 2019 - Déclaration liminaire


Alerte !

Madame la présidente du CHSCT 2A,

Le 3 octobre, à l’occasion du Comité technique de réseau reconvoqué en formation CHSCT, les syndicats de la DGFIP ont alerté une fois encore le Directeur général sur l’irresponsabilité de poursuivre son projet de nouveau réseau de proximité, élément central d’un plan social qui détruit les missions, le service public comptable et fiscal de proximité tout en accentuant encore la dégradation des conditions de travail des personnels.

Aujourd’hui mardi 15 octobre, FO Finances 2A tient également à vous alerter quant à l’état de santé psychologique particulièrement préoccupant des collègues de la DGFIP dans le département.

Si cet état se détériore depuis des années, les rapports des ISST et médecins de prévention en attestent, la dégradation s’est accentuée depuis l’annonce au début de l’année de la "Géographie revisitée", réforme basée sur la disparition de nos structures et de nos missions. Pour illustrer la dégradation de l’état de santé psychologique des personnels, et son accélération, les syndicats ont rappelé au Directeur Général le suicide depuis cet été au niveau national de 5 agents.

Notre département est concerné avec la disparition tragique de notre collègue André fin août. Au-delà du désespoir manifeste que traduit un tel geste, nous constatons simplement que le monde du travail n’aura pas su lui servir de « bouée de secours »… Et comment qualifier le comportement du Directeur Général qui a refusé de se lever lors de ce CTR quand les syndicats ont demandé une minute de silence en mémoire de nos 5 collègues ?

En juin 2019, l’ensemble des départements prenait connaissance du projet de restructuration de son réseau DGFIP, sauf Paris, les DOM-TOM et la Corse. Nous devions connaitre le notre en septembre, nous aviez vous précisé, le temps pour M. Darmanin et Mme Gourault de prendre en considération nos spécificités. Le 6 septembre dernier, s’adressant à des élus de la région inquiets pour l’avenir du service public de proximité, Mme Gourault leur répondait en faisant l’éloge des Maisons France Service, à savoir la mesure identique à celle préconisée au niveau national.

Dès lors, si il n’y a pas de prise en compte de nos spécificités, pour quelle raison ce retard dans l’annonce de notre plan de restructuration ? Eviter la mobilisation des personnels et des élus lors de la grève du 16 septembre ? Loupé ! Le taux de grévistes du département était encore une fois supérieur au score national, et les élus bien présents avec nous devant les grilles de la Préfecture de Région !
Quoi qu’il en soit, si le silence de la Direction Générale est anxiogène, il fait suite à des annonces, pour le coup locales, qui loin de rassurer les collègues, ont amplifier le mal être des agents.

En effet, avant même la révélation en décembre 2018 de la note du Directeur Général relative à la Géographie Revisitée, vous nous faisiez part vous même de votre volonté de fusionner les "petites trésoreries" de moins de 5 agents, non viables selon vous … mais qui fonctionnaient très bien lorsqu’elles disposaient d’autant d’agents quand vous exerciez dans le département il y a 15 ans.
Ce n’est pas non plus vos propos tenus au gré des visites de postes sur la "nécessaire mobilité géographique pour évoluer" qui rassurera les collègues, en particulier en milieu rural. Vos 14 déménagements pour arriver AGFIP, c’est votre choix, il ne regarde que vous, libre à chacun de s’en inspirer… ou non ! Il n’est pas interdit de privilégier sa vie de famille par exemple, nous n’avons pas tous les mêmes priorités !

Quand on sait que le Directeur Général doit établir un projet de restructuration sur la base de vos propositions, il y a alors tout lieu de s’inquiéter ! Cette inquiétude s’est généralisée aujourd’hui à tous les postes et services du département.

Ce CHSCT, comme toujours, va tenter de colmater les brèches à coup d’actions, qui, si elles ont le mérite d’exister, jamais ne seront en mesure de combattre pleinement cette souffrance au travail. Si l’on veut se préoccuper efficacement de l’état de santé psychologique des agents, si alarmant, commençons par lutter contre les causes : ces réformes qui, sous des prétextes de modernisation, n’ont pour objectif que de supprimer nos missions, nos structures, nos emplois.

La délégation FO-Finances 2A