Section de l’INDRE-ET-LOIRE
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Mobilisation du 15 juin

Cher(e) Camarade,

Sans surprise, le document d’orientation sur les retraites, transmis par le gouvernement aux interlocuteurs sociaux le 16 mai dernier, a confirmé la volonté du gouvernement de faire travailler les salariés plus longtemps.A la page 8 du rapport nous lisons : "le Gouvernement fera de l’augmentation de la durée d’activité, le socle d’une réponse durable et juste au déséquilibre des régimes de retraite, ce qui n’exclut pas des mesures complémentaires."

Concernant la durée d’activité, le gouvernement propose 2 leviers à savoir : l’augmentation de la durée de cotisation pour avoir une retraite complète et la fin de l’âge légal à 60 ans, en n’excluant pas de combiner les deux. A ce stade, il ne développe pas plus ses intentions préférant dévoiler son projet courant juin.Il est précisé que ces dispositions sur la durée d’activité s’appliqueraient, à la fois, aux salariés du privé et du public.

Concernant les mesures complémentaires, le rapport indique que le dispositif des carrières longues est prolongé pour les salariés ayant commencé à travailler à 14,15 ou 16 ans leur permettant ainsi de partir à la retraite avant les autres mais que des ajustements sont à prévoir compte tenu de l’allongement de la durée d’activité…

Sur le dossier de la pénibilité, dont les négociations interprofessionnelles n’ont jamais abouti depuis 2003, le rapport indique que le Gouvernement souhaite avancer sur sa reconnaissance et sur l’amélioration de la prévention.

Le sujet des seniors dont le taux d’emploi en France est seulement de 38% à partir de 55 ans est également évoqué. A ce stade, le rapport considère que l’augmentation de la durée d’activité est une réponse positive à ce problème et suggère une meilleure politique des ressources humaines et des conditions de travail dans les dernières années de la carrière…

Sur la question du financement, le rapport propose une contribution supplémentaire de solidarité basée sur les revenus de capital qui servirait à financer le Fonds de Solidarité Vieillesse qui prend en charge le minimum vieillesse, la validation des trimestres pendant les périodes de maladie, de chômage, de maternité, d’éducation des enfants.
Le rapport conclut à l’idée de convergence des régimes de retraite du privé et du public et à celle d’une gouvernance d’ensemble des régimes de retraites.

Enfin sont écartées les hausses de cotisations retraites au nom de la préservation de la compétitivité et de l’emploi et à court terme la piste d’une réforme basée sur un régime par points ou en compte notionnel, qui n’apporterait pas de réponse aux déséquilibres financiers actuels.

Pour notre organisation Force Ouvrière, ce catalogue de propositions s’inscrit totalement dans la propagande de communication du Gouvernement tendant à démontrer que par définition l’allongement de l’espérance de vie implique l’allongement de la durée d’activité en omettant de préciser que si l’espérance de vie a augmenté c’est grâce, il est vrai aux progrès de la médecine mais aussi au progrès social et notamment la diminution des années travaillées.

Pour Force Ouvrière, il n’est pas question de cautionner ce raisonnement du Gouvernement pour accepter un quelconque allongement de la durée de cotisation ou un recul de l’âge de départ, car ce serait en acceptant d’augmenter le travail réduire de fait la durée de vie !

Du côté du financement des retraites, le Gouvernement ne nous a pas entendu, et même si les deux curseurs de l’âge légal et de la durée de cotisation étaient régulièrement remontés, ils ne couvriraient qu’à peine 50% des besoins de financement.

Pour Force Ouvrière, la question du financement est donc centrale et la mesure annoncée d’une contribution sur les hauts revenus et les revenus du capital ( 2 milliards d’euros) relèvent plus du symbole que d’une véritable volonté politique de s’attaquer à la question du financement des retraites.

Pour toutes ces raisons, à Force Ouvrière, nous considérons que la question des retraites mérite mieux qu’une journée de mobilisation fourre-tout de plus, alors que, comme indiqué ci-dessus, les intentions du gouvernement sont très claires.
Alors que de nombreux médias et certains dirigeants syndicaux opposent l’appel de la Confédération Force Ouvrière à une journée de grève interprofessionnelle le 15 juin et l’appel à la mobilisation du 27 mai, il semble venu le temps d’apporter un minimum de précisions sur les revendications des uns et autres.

Le projet de résolution retraite de la CFDT qui tiendra son 47ème Congrès à Tours du 7 au 11 juin est rédigé et lisible sur son site. Que dit ce projet :

à l’article 2.2.6.1.9 : "l’augmentation de la durée de cotisation n’est acceptable pour la CFDT qu’à la condition d’un partage des gains d’espérance de vie"

à l’article 2.2.6.1.11 : "Il est utile de réfléchir aux conditions d’unification des régimes des salariés des secteurs public et privé".

à l’article 2.2.6.1.15 : "Les seuls deux paramètres qui peuvent augmenter sont la durée de cotisations et le taux de cotisations."

C’est donc clair et sans appel, comme en 2003, la CFDT est prête à valider l’augmentation de la durée de cotisation !

Concernant la CGT, et dans l’esprit de l’article 2.2.6.1.11 précité, que lit on comme l’une des propositions majeures de cette organisation sur les retraites : " La CGT propose la création d’une Maison Commune des régimes de retraite qui aurait pour mission de solidariser les différents régimes en définissant et en promouvant des mesures de progrès social".

Cette revendication s’inscrit totalement dans le rapport d’Orientation et sur l’idée de convergence des régimes de retraite du privé et du public et à celle d’une gouvernance d’ensemble. A n ’en pas douter cette revendication plait beaucoup au gouvernement car elle est susceptible de faciliter les comparaisons et l’unification des régimes du privé et du public.

Considérant que le rassemblement Intersyndical sans fondement revendicatif précis ne peut conduire qu’à des compromis conduisant comme en 2003 au recul des droits sociaux, Force Ouvrière a fait le choix de la grève interprofessionnelle sur ses revendications retraites le 15 juin prochain à Paris.

Retraite à taux plein à 60 ans, 40 ans c’est déjà trop,

Aucun allongement de la durée de cotisations,

Aucun allongement de l’âge légal de départ à la retraite,

Maintien du Code des pensions et en particulier du calcul des 75 % sur les 6 derniers mois,

Retour au calcul sur les 10 meilleures années pour le privé,

Aucune remise en cause des avantages familiaux,

Suppression des décotes pour année « manquante ».

D’autres financements existent : niches fiscales, exonération des entreprises, taxation des bénéfices non réinvestis…

TOUTES ET TOUS EN GREVE ET EN MANIFESTATION LE 15 JUIN A PARIS

dispositif de préparation de la grève interprofessionnelle du 15 juin :

l’inscription immédiate de tous les adhérents FO (et non adhérents) qui participeront à la manifestation nationale à Paris.

Deux modes de transport sont retenus :

par car (départ 7H30 de l’UD, retour vers 20H à l’UD), le coût d’une place revenant à 10 euros pour le syndicat.

par train (pour l’aller, départ 8h19 de la gare de Saint-Pierre-des-Corps, pour le retour, départ de Paris à 15h48), le coût d’une place revenant à 23 euros pour le syndicat.

Je vous informe que l’UD prend à sa charge 7 euros par manifestant ; la part revenant au syndicat de base (quelque soit le mode de transport retenu) peut être "levé" soit en faisant payer le camarade, soit en utilisant la caisse du syndicat, soit en récupérant un soutien financier auprès des autres salariés, soit en mixtant les 3 formules.

J’insiste pour que les inscriptions remontent au fur et à mesure (par retour de mel ou en me téléphonant ) en donnant les noms des camarades.