Section du PAS-DE-CALAIS
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RENCONTRE DES AGENTS avec Alexandre BRUGERE, Conseiller en Réforme de l’Etat et Prospective de M. DARMANIN

Sur proposition du ministre M. Darmanin, venu à notre rencontre à Montreuil, où nous étions mobilisés pour dénoncer auprès des élus le projet de nouveau réseau et la communication mensongère qui l’entoure, les agents de la DGFiP présents et qui le souhaitaient ont pu rencontrer M. Alexandre BRUGERE, Conseiller Réforme de l’Etat et Prospective

Vos représentants FO- DGFIP 62 ont commencé par interpeller M. Brugère sur le caractère destructeur de ce projet, tant pour le réseau des finances publiques que pour ses agents.
La parole a ensuite été laissée aux agents, qui ont pu s’exprimer sur des situations plus particulières.

Les agents présents ont ainsi évoqué leurs craintes et leur surprise quant à la suppression de certains services.
Ils ont mis en avant le fait que ce projet ne semblait pas tenir compte de l’humain ni des spécifications de nos métiers :
déplacement de services à plus de 50 km dans certains cas (complexifiant les situations physiques, financières et familiales des agents)
hyper-spécialisation des fonctions risquant de supprimer toute motivation
mobilité fonctionnelle.
perte de compétences si les agents ne suivent pas la mission en cas de transfert de services
en matière de contrôle fiscal, perte de services dans lesquels les agents ont une connaissance de terrain et ne peut être remplacé par l’informatique. Aucune logique autre qu’immobilière

Ils ont également interrogé M. Brugère sur les problématiques liées au réseau de transport, assez faible dans le département du Pas-de-Calais (absence de gare et réseaux SNCF supprimés, communications routières longues et parfois dangereuses…).
Les agents ont également demandé des précisions sur certains points : L’EDR sera-t-il pérennisé ? Quelles seront les missions exactes des SGC ? Pourquoi supprimer le numéraire quand les usagers viennent encore nombreux pour effectuer des paiements ? Utiliser des contractuels dans les MFS, n’est-ce pas nier la technicité des agents de la DGFiP ? Pourquoi ne pas utiliser le réseau des trésoreries pour ces MFS plutôt que de créer de nouvelles structures ? Quid des trésoreries hospitalières ? …
Les agents ont aussi évoqué des sujets plus généraux tels l’évolution de carrière des agents dans un système où les débouchés sont de plus en plus rares et où l’on s’interroge sur la disparition des concours DGFiP ; ou encore la politique du tout numérique.

Au final, les agents ont exprimer leur ressenti sur le fait que le projet de nouveau réseau semble vouloir les pousser vers la sortie.

Face à toutes ces interrogations, M. Brugère n’a pas pu leur apporter de réponses autres que celles déjà entendues maintes fois dans la communication officielle et médiatique.
Concernant les cas particuliers, il a pris note des questions et a assuré qu’il y apporterait une réponse, précisant que c’était l’objectif de la concertation que de recenser les problématiques, notamment humaines, que posent ce projet.
Il a tenté de se montrer rassurant, assurant que M. Darmanin mettait l’humain au coeur de ces réformes, laissant le choix aux agents entre mobilité géographique ou fonctionnelle, mettant en place les moyens nécessaires à l’accompagnement des agents souhaitant une reconversion professionnelle (en évoquant entre autres les passerelles entre les différentes fonctions publiques ou encore la création d’une agence spécialisée dans la reconversion des agents de l’Etat).
Il a précisé que le projet avait été défini en tenant compte des problématiques de transport. Il a défendu la politique du zéro cash, car ce serait un souhait des agents (tâches peu attractives et dangereuses) et qu’une alternative sera offerte à l’usager. Il a affirmé que le numérique était de plus en plus plébiscité mais que la technologie était un outil complémentaire et ne visait pas au remplacement des compétences des agents.
Il a assuré que M. Darmanin avait la volonté d’être à l’écoute des agents, mais a néanmoins affirmé que l’administration défendrait, bien sûr, ses positions et choix dans cette phase de concertation.

Pour conclure, il a indiqué que la méthode utilisée jusque là n’était pas la bonne (suppression d’emplois, fusions/transferts de services, etc…) et il faut revoir et moderniser le réseau autrement, avoir une logique de permanence.

Enfin, il a donné son adresse mail si les agents ont d’autres questions ou remarques à formuler : alexandre.brugere@cabinets.finances.gouv.fr

Nous remercions les agents qui se sont déplacés jusqu’à Montreuil et qui ont participé à cette rencontre !

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