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Conférence sur les déficits : la pédagogie de l’angoisse

Communiqué du jeudi 28 janvier 2010

La conférence sur les déficits a réuni ce matin des représentants du gouvernement, de l’Etat, du Parlement, des collectivités locales et des organismes sociaux. La CGT-Force Ouvrière note que cette formule rénovée de la conférence nationale des finances publiques traduit bien dans son nouvel intitulé la nature de l’exercice, à savoir une pédagogie de l’angoisse sur les dépenses publiques. Il s’agit désormais, non plus seulement de dresser un état des lieux mais de cristalliser toutes les inquiétudes autour de la dette publique et de persuader l’opinion de la nécessité d’une cure d’austérité de grande envergure.

Pour ce faire, et conformément à la méthode gouvernementale, de nouveaux groupes de travail vont donc être constitués pour rendre au printemps des conclusions qui, selon toute vraisemblance, viseront à convaincre tout un chacun de l’urgence absolue de couper dans les budgets publics et les dépenses sociales. Sans préjuger des conclusions des différents rapports annoncés par le Chef de l’Etat, le choix du responsable du groupe de travail sur l’équilibre des finances publiques ne constitue pas pour FO un signal positif. Sur le sujet, il préconisait déjà dans un rapport paru en 2004 le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et traçait les grandes lignes de ce qui est devenu la révision générale des politiques publiques (RGPP).

La CGT-Force Ouvrière met en garde contre tout plan de réduction drastique et structurel des dépenses publiques qui pourrait s’avérer suicidaire compte tenu de la faiblesse de l’activité et de l’emploi.

Pour le gouvernement, il s’agit surtout d’accélérer la mise en œuvre de certaines réformes, en premier lieu celle des retraites, qui porteraient définitivement atteinte à notre modèle social.

Pour Force Ouvrière, pas question de procéder au démantèlement d’autres services publics comme la santé. Quant au projet de graver dans le marbre des normes de progression des dépenses sociales, FO estime inopportune cette orientation alors qu’aucune véritable réforme fiscale n’a été engagée.

Mettre en péril la croissance, l’emploi et la cohésion sociale au profit de choix idéologiques incarnés par les critères du pacte de stabilité est inacceptable. D’autant que ces derniers n’ont plus aucun sens compte tenu de la réalité de l’endettement public en Europe. Au contraire, ce qui est une réalité brûlante, ce sont les besoins immenses de la population en matière de services publics et de protection sociale collective. Il ne serait pas acceptable de les sacrifier sur l’autel de l’équilibre budgétaire.