Section du TARN-ET-GARONNE
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Motion Parini

Montauban, le 26 février 2010

Monsieur le Directeur Général,

Le total des suppressions d’emplois B et C pour le Tarn et Garonne de 2002 à 2010 s’élève à 23, soit 16,66 % de l’effectif implanté en 2002 (138) en 9 ans !

Mais pendant les suppressions d’emplois, le travail continue, et les agents voient leurs conditions de travail se dégrader de plus en plus, le stress s’installer, et les objectifs croître.

Il nous faut aussi avaler toutes les réformes administratives politiques, et applicatives décidées en haut lieu, telles le SIP, la fusion, Hélios …

En 2009, un SIP a été créé sur le site de Moissac avec 17 emplois B et C filière fiscale et 1 emploi B filière gestion publique.
La bonne volonté de ce dernier agent n’a pu résoudre tous les problèmes posés par l’accueil de l’usager : il est en permanence sollicité.
En effet, le recouvrement et l’assiette sont des métiers complexes qu’un seul individu a bien du mal à maîtriser dans leur totalité.

En avril 2010, un autre SIP sera créé sur Montauban avec 6 emplois B et C filière gestion publique et 37 emplois B et C filière fiscale.
Les conditions de mise en place de ce dernier SIP sont des plus navrantes : la présence d’amiante sur l’hôtel des Impôts réduit les travaux à leur plus simple expression.
Ce qui implique, malgré toutes les promesses de l’administration que les agents de la filière GP vont perdre en confort (pas de possibilité de climatisation alors qu’elle existait dans la trésorerie) et en surface.
L’accueil primaire aura à gérer une foule plus dense et rendue plus exigeante par la crise économique.
Par ailleurs, un PRS doit aussi être créé au 01/09/2010 avec 3 emplois provenant du pôle recouvrement forcé du SIE et 1 emploi gestion publique.
2010, année de tous les changements ? Si l’on doit ajouter à cela le transfert de l’ex-TP au SIE !

Quelle lisibilité pour l’agent, et le citoyen qui aura du mal à savoir qui fait quoi !

Sans compter que le SIP assiette de Montauban gérera les ¾ du département (1/4 à Moissac), le SIP recouvrement de Montauban gérera la commune de Montauban et quelques petites communes avoisinantes, le PRS gérera la totalité du département, et le SIE de Montauban les ¾ du département (1/4 à Moissac).

Rassurons-nous, tout est simple grâce au guichet fiscal unifié qui permet à un citoyen de voir ses questions prises en charge dans n’importe quel guichet de la DGFIP !
Simple pour le citoyen qui devra tout de même attendre une réponse ou d’être contacté à nouveau pour précisions, simple pour l’agent qui devra s’acquitter d’une tache supplémentaire après suppressions d’emplois.

Il ne s’agit pas là de simplification, mais de destruction !

Destruction du service public de proximité !
Destruction du professionnalisme !
Destruction d’emplois publics
Destruction de missions de service public transférées à des prestataires externes (Centres d’encaissement, centres prélèvement service : renfort d’emplois d’auxiliaires).

Nos services sont maintenant asphyxiés et la moindre absence pèse lourdement.
A côté de ceci, la DG a inventé la vacance d’emploi en diminuant le nombre de mouvements de mutation annuels.

Pour « habiller » ces suppressions d’emplois, on parle gains de productivité, contrat de performance, objectifs, fusion.

En fait, des plans de suppressions d’emplois sont décidés par le Ministre, et c’est tout !
Le reste ne sert qu’à travestir.

Quand on sait que le taux de dématérialisation des paiements est un des objectifs du contrat de performance, et qu’accélérer ce processus amène davantage encore de suppressions d’emplois, on peut se poser certaines questions !

Quand on sait que les mesures liées à la fusion seront intégralement financées par les retours liés aux suppressions d’emplois, on se pose encore d’autres questions !

Toujours moins de fonctionnaires, toujours plus de dysfonctionnement et ce, dans une période de crise, ne nous semble pas être un service à rendre au citoyen.

Taper sur les fonctionnaires, les montrer du doigt en faisant croire que ce sont eux qui amplifient les déficits est plutôt malhonnête, et malgré tous les efforts déployés pour convaincre le citoyen lambda, cela ne prend plus.

Quand on peut trouver de l’argent pour aider les établissements financiers qui ont su amasser des gains, c’est que les caisses ne sont pas vides, et que la relance peut passer par la création d’emplois de fonctionnaires. Un fonctionnaire travaille et dépense : il fait marcher l’économie, au contraire des spéculateurs qui amassent des gains et appellent l’Etat à l’aide dès qu’ils perdent.

Pour le bureau départemental FO DGFIP 82

Le secrétaire départemental

Alexandre Audoynaud