Section de l’AUBE
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CTL du 5 janvier 2017 : emplois 2017

Le Comité Technique Local de l’Aube s’est réuni le 5 janvier 2017 de 9 H 00 à 11 H 30. Il comportait 2 points à son ordre du jour : les suppressions d’emplois 2017 et les questions diverses.

En introduction, la Directrice a indiquer que l’exercice des suppressions d’emplois était délicat à mener car cela avait des conséquences lourdes pour les agents et les structures. Mais l’exercice doit être mené car les moyens sont alloués par le Parlement et c’est normal en démocratie. De plus le nombre de fonctionnaires fait l’objet de l’attention du personnel politique en ce moment et il est probable que nous ayons encore ce type d’exercice dans les années à venir.
Elle a aussi indiquer que les opérations étaient menées dans la plus grande transparence, que les chefs de services avaient été personnellement prévenus et qu’un point serait fait lors d’un prochain collège des chefs de services.

0°/ Déclaration liminaire FO DGFiP

Avant d’entamer les débats sur l’ordre du jour de ce Comité, la délégation FO DGFiP 10 a fait la déclaration liminaire suivante :

♫ ♪ Et ça continue encore et encore… ♪ ♫

Madame la Présidente,

Les années se suivent et, malheureusement, se ressemblent.

Les suppressions d’emplois se poursuivent dans le cadre dogmatique du Pacte de Responsabilité. Pour 2017, alors que la DGFiP représente 5,4 % des effectifs de la Fonction publique d’État, elle devra supporter 57 % des suppressions d’emplois de cette même FPE. Les agents en ont plus qu’assez d’être exemplaires ! Et il faut aussi signaler les 3 521 vacances d’emplois B et C au niveau national.

La Direction Générale a écrit que les Ministres avaient acté un « renfort » de 500 emplois pour faire face à la mise en œuvre du Prélèvement à la Source (PAS). Ces 500 « renforts » portent mal leur nom : ils ne compensent même pas les suppressions « proportionnelles » donc sans justification de baisse de charge.

Pour l’Aube, le verdict sur le nombre de suppressions d’emplois est tombé à la fin de l’année dernière : 10 suppressions nettes en 2017 après 11 en 2016 et 7 en 2015. Ce chiffre « net » revient à 12 suppressions et 2 annulations de suppressions au titre de la mise en place du PAS. Depuis la création de la DDFiP 10 le 31 mars 2010, il y a eu 61 emplois disparus en 7 ans. Nous n’aurons plus que 402 emplois au TAGERFiP à la fin de la procédure de consultation du CTL contre 473 le 31 mars 2010.

La situation des effectifs dans le département est dramatique. La mobilisation importante des collègues le 15 novembre dernier (1 collègue sur 3 en grève dans l’Aube, soit plus qu’au niveau national) vient sans doute en grande partie de cette pénurie. Les collègues de la gestion publique étaient particulièrement mobilisés (plus d’1 sur 2 en grève), sans doute aussi en raison des craintes sur l’avenir du réseau local.

Cette pénurie d’emplois conduit à chercher des simplifications sans fin : il faut travailler vite mais plus obligatoirement « bien ». Elle conduit également à restructurer les services et à réduire au maximum le service au public : fermetures de 109 postes comptables parues au JO en cette fin d’année (après les 115 de l’an dernier), spécialisation des trésoreries rurales qui sont vidées petit à petit de leur substance mais aussi de services départementaux qui disparaissent ou disparaîtront (domaines, gestion des RH …).

Au 1er janvier 2017, la valeur nette du point d’indice a encore diminué, pour la septième année consécutive. Les 1,2 % octroyés entre juillet dernier et février prochain ne compensent pas la perte constatée depuis 2010. Et ce n’est pas la revalorisation rachitique de 3,80 euros de l’IMT ce mois-ci qui va faire la jonction, d’autant plus que la prime annuelle ministérielle de 100 euros disparaît. Cerise sur le gâteau, nous apprenons le 15 décembre dernier que les corps de la DGFiP entreront dans le RIFSEEP : le 1/1/2018 pour les géomètres-cadastreurs et le 1/1/2019 pour les autres corps ! Il y avait un colis piégé au pied du Sapin…

Concernant plus particulièrement cette réunion, les élus FO DGFiP 10 notent que les transferts locaux d’emplois liés aux transferts de charges sont détaillés, ce que nous demandions depuis 2 ans. Mais nous avons d’autres questions sur le sujet et nous y reviendrons plus tard.

Après la déclaration liminaire UNSA, la Directrice a répondu qu’elle remerciait tous les représentants du personnel d’être présents, ce qui permettrait d’échanger en toute transparence, même s’il était peu probable que nous soyons d’accord à la fin des débats.

1°/ Suppressions d’emplois 2017

La Direction a exposé la déclinaison de la loi de finances 2017 concernant la DGFiP.

Cette année, les variations NATIONALES s’élèvent à :

Suppressions initialement prévues : 2 130
Mise en œuvre du Prélèvement à la Source : - 500
Transferts de charges entre ministères : - 12
Allègement exceptionnel décidé par les Ministres : - 80

Suppressions d’emplois à répartir : 1 538 réparties comme suit :

94 A+, 25 A, 477 B et 957 C soit en tout 1 538 Équivalents Temps Plein supprimés (2 111 en 2016).

RÉPARTITION AUBOISE
Les évolutions se décomposent comme suit :

TRANSFERT DE MISSION : - 2 emplois (évaluateurs)

RENFORCEMENT DES PCRP : + 1 IP

MISE EN OEUVRE DU PAS : + 2 emplois

FLÉCHAGE : - 2 (- 1 TéléIR et – 1 Démat des paiements SPL)

CONTRIBUTION PROPORTIONNELLE : suppressions qui n’ont d’autre justification que de répartir l’effort de façon « équilibrée ». Elles ne correspondent pas à des baisses de charge. Dans l’Aube cela fait – 8,5 emplois.

CORRECTIFS DE CHARGE : +0,4 (fiscalité des particuliers), 0,0 (fiscalité des professionnels), 0,0 (publicité foncière), - 0,2 (amendes) -1,7 (Secteur public local) et – 0,5 au titre des autres métiers départementaux (dont pôle pilotage et ressources) soit un total de – 2 emplois

DOTATION ACCUEIL : + 1,6 attribués en fonction de la pauvreté du département, de la présence de ZUS et de la dispersion du réseau.

CORRECTIFS OPÉRATIONNELS : néant.

TOTAL : -2 + 1 + 2 - 2 - 8,5 – 2 + 1,6 = - 9,9 soit 10 suppressions réparties ainsi
+ 1 AFIP, - 1 AFIPA, + 1 IP, - 1 I Div CN, - 3 A, - 7 C

La Direction profite de l’opération emplois pour procéder également à des transferts d’emplois entre postes et services du département, pour tenir compte des transferts de charge (voir ici le détail service par service des créations, suppressions ou transferts d’emplois, détail qui n’est pas modifié par rapport au projet présenté).

La délégation FO DGFiP 10 a demandé l’explication pour chaque suppression d’emploi. Voici les réponses apportées par la Direction et, pour les services touchés par des suppressions, les suppressions déjà enregistrées en 2015 et/ou 2016 :

Suppression des deux emplois d’évaluateurs (suppression d’un emploi d’inspecteur au titre du contentieux juridictionnel en 2016) : transfert de la mission. Les collègues concernés bénéficient d’une garantie à la résidence mais n’ont pas de priorité s’ils souhaitent suivre leur travail dans la Marne. Le recrutement se faisant au profil, ils ont, tout de même, le profil pour postuler s’ils le souhaitent.

Suppression d’un poste d’inspecteur en Direction (- 2 inspecteurs et - 1 C en 2015, - 1 inspecteur en 2016) : c’est celui qui avait été récupéré de la Direction Générale en 2016 suite à la fermeture de la Trésorerie d’Estissac. Il est "vacant", la Direction locale ayant anticipé cette suppression.
Suppression d’un emploi C* en Direction  : c’est au titre des redéploiements.

Suppression du poste d’ Inspecteur Divisionnaire de Classe Normale au PCRP  : Cette suppression gage la création de l’emploi d’Inspecteur Principal prévue par la DG. A noter que la titulaire actuelle de ce poste n’est pas tenue de "faire ses valises" dans l’instant. La nomination d’un IP sur le poste n’interviendra, d’après la Direction, que lorsque le poste sera "naturellement" libéré (départ en mutation ou en promotion). Compte tenu des formations suivies pour assumer ces fonctions, c’est logique.

Suppression d’un B à la Trésorerie de Troyes Centre hospitalier*  : Les comparaisons avec d’autres services du même type au niveau national permettent à la Direction de dire que la suppression d’un B est normale.

Suppression d’un C à la Trésorerie d’Arcis sur Aube (une suppression de B en 2016) : C’est la conséquence du développement de la dématérialisation (à noter que cet argument peut s’appliquer à la quasi totalité des postes SPL) et du transfert de syndicats vers la Paierie départementale.

Suppression d’un C à la Paierie départementale*  : Ce poste n’avait pas enregistré de perte au titre de la dématérialisation depuis 5 ans, les opérations de caisse ont été reprises par la Direction au 1/1/2016 et la Paierie enregistrera aussi des transferts sortants en 2017, la compétence scolaire passant à la région courant 2017.

Suppression d’un emploi C au PCE* (suppression d’un B en 2016 mais arrivées d’un B et d’un C en 2016 suite au transfert du contrôle de la Redevance) : La perte des opérations dans la Haute Marne et la perte presque intégrale des missions de contrôle sur les particuliers dans l’Aube justifient cette suppression.

Suppression d’un C au PTGC*  : le poste et vacant et il n’y a pas de besoin de le pourvoir.

Suppression d’un C au SIP TA*  : fléchage téléIR. Arrivée d’un B au titre du PAS.

Suppression de deux C au SIE de Troyes* (-1 B et - 1 C en 2016) : les emplois sont vacants et la baisse des tâches d’exécution justifient ces suppressions. A la question de FO pour savoir si le chef de poste avait indiquer qu’il n’avait pas de travail à donner à des collègues C qui arriveraient, la direction a répondu non et a indiqué que la création d’un poste de C au titre du PAS permettrait d’amortir le choc. Quid de la charge de travail allant avec la mise en place du PAS a demandé FO. Elle n’est pas encore quantifiée pour les SIE et les SIP devraient être les premiers impactés…

Suppression d’un C au SPF 1*. FO a demandé si les délais de publications étaient enfin revenus sous les 30 jours. Non a répondu la Direction mais l’harmonisation des pratiques au niveau national, téléacte, la consultation directe des bases par les notaires, la fusion des bases Fidji dans l’Aube le 7/12 dernier ainsi que la fusion avec l’enregistrement permettraient de faire face à cette suppression.

Suppression d’un B à la Trésorerie de Brienne le Château  : justifié par le seul transfert de l’impôt vers le SIP SIE de Bar sur Aube (FO a demandé si cela prenait aussi en compte des transferts de syndicats vers la Paierie, la réponse a été NON).

Suppression d’un B à la Trésorerie de Nogent sur Seine  : justifié par le seul transfert de l’impôt vers le SIP SIE de Romilly sur Seine (FO a demandé si cela prenait aussi en compte des transferts de syndicats vers la Paierie, la réponse a été NON).

Le SIP SIE de Bar sur Aube récupère 1 emploi C et le SIP SIE de Bar sur Seine récupère un emploi B au titre de transfert du recouvrement de l’impôt.

Suppression d’un C à la Trésorerie de Bar sur Aube (suppression d’un inspecteur en 2016) : justifié par le transfert des syndicats d’eau à la Paierie Départementale.

Suppression d’un C à la Trésorerie de Bar sur Seine  : justifié par le transfert des syndicats d’eau à la Paierie Départementale.

Suppression d’un C à la Trésorerie de Pont Sainte Marie Sainte Savine* : justifié par le transfert des syndicats d’eau à la Paierie Départementale.

Dans ce cadre la Paierie Départementale récupère 3 emplois C mais aussi un emploi d’inspecteur. A noter que ces emplois seront pourvus dès que possible (par exemple au mouvement C du 1er mars si possible et éventuellement par un inspecteur ALD avant le 1er septembre prochain).

Un emploi d’inspecteur est transféré du SIE de Troyes* vers le SIP de Troyes Agglomération (pour coller à l’effectif réel autant que possible).

A Chaource un emploi C est transformé en B (là aussi pour coller à l’effectif réel).

A la Trésorerie de Troyes Municipale*, un emploi de A est transformé en C (à la demande express du chef de poste).

Pour les suppressions avec un *, en cas de surnombre, le collègue le plus jeune administrativement devra être identifié et devra faire une demande au mouvement local de septembre prochain. Les collègues concernés sont contactés par le Service RH dès maintenant en principe, et seront pratiquement très très peu nombreux.

La délégation FO DGFiP 10 est ensuite intervenue pour demander si la Direction pouvait, avec les références nationales invoquées pour la suppression de l’emploi B à la Trésorerie de Troyes Centre Hospitalier, indiquer quel quota d’agent était nécessaire pour traiter un certain nombre de mandats et de titres. La Direction a indiqué qu’elle ne connaissait pas la réponse, l’ORE n’ayant plus cours.

Nous avons attiré l’attention de la Direction sur la difficulté, dans les toutes petites unités (3 personnes dans les trésoreries d’Aix en Othe, Arcis sur Aube et Méry sur Seine, 4 à Lusigny sur Barse), d’avoir des conditions de vie au travail correctes, notamment pour la prise de congés.

La Direction a répondu qu’elle avait fait le choix de ne pas supprimer d’emplois dans l’ERD et qu’il y avait le SAR pour les aider. FO est revenu sur la proposition faite il y a quelques années de créer un poste dans l’ERD au profit exclusif des petites structures qui pourraient s’arranger entre elles, cet emploi mettant de l’huile dans les rouages, notamment pour la prise de congés au dernier moment.

Le vote ayant été, sans surprise, unanimement CONTRE (FO 4 voix, Solidaires 2 voix et UNSA 1 voix), le CTL sera reconvoqué sur ce point le 16 janvier à 10 H 00.

FO DGFiP 10 METTRA EN LIGNE SUR SON SITE LE NOUVEAU TAGERFIP APRES LE CTL DU 16 JANVIER 2017.

2°/ Questions Diverses

La délégation FO a demandé ou en était la revalorisation des grilles prévues pour les A dans le cadre du PPCR. C’est au Conseil d’État actuellement d’après la Direction.

Nous avons également demandé ou en était la prime d’accueil 2016. Le recensement serait en cours. A confirmer.

Enfin, le recensement des inspecteurs éligibles à la prime d’encadrement est fait dans l’Aube. 22 collègues seraient éligibles et verront cette prime sur leur paye de janvier 2017 (avec effet rétro actif au 1/10/2016).

Les élu(e)s FO DGFiP 10 : Laurent CROUZET (Titulaire, Arcis sur Aube), Olivier AMORY (Titulaire, EDR), Sandra KHAIATI (Titulaire, PCE – Contrôle redevance), Alain GARBIT (Titulaire, Direction - Domaine) et Maryline PARIS (suppléante, Nogent sur Seine

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