Section du CALVADOS
 DDFiP du Calvados
7 Boulevard Bertrand
14034 CAEN Cedex
 06-34-56-51-35  fo.ddfip14dgfip.finances.gouv.fr
Réseaux sociaux:

Pétition pour le maintien du service public à Vire

Depuis plusieurs semaines, une pétition figure sur la devanture du centre des impôts de Vire Normandie (Calvados) et exhorte le gouvernement à donner plus de moyens aux services publics. Nous avons rencontré deux leaders syndicaux afin d’en savoir plus sur la réforme de la fonction publique.

Loi de la fonction publique

L’objectif est de changer la manière d’aborder le recrutement, la rémunération, et le licenciement des fonctionnaires. Il est prévu d’embaucher davantage de contractuels mais aussi d’harmoniser le temps de travail à 35 heures pour tous les fonctionnaires. Aussi, l’Etat prévoit la fusion des instances de représentation du personnel de la fonction publique. De quoi faire grincer les dents des syndicats !

Des inquiétudes

L’action menée sur Vire s’inscrit dans une mobilisation conduite dans toute la fonction publique en opposition au projet du gouvernement de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires avant la fin du mandat d’Emmanuel Macron et notamment dans le service des finances publiques. À Vire, selon les leaders syndicaux, le bureau des impôts serait menacé.

Dans les années 90, il y avait plus de 50 sites présents dans 44 villes du Calvados, aujourd’hui, nous n’avons plus que 24 sites couvrant 19 villes. On n’est pas contre la dématérialisation mais ça doit être un moyen d’appuis pour nos missions, pas de substitution », explique Alain Desvaux, secrétaire départementale de la CGT.

À terme, les usagers ne pourront plus payer en espèces et cela mettra en péril les ménages les plus pauvres », raconte ce dernier.

Celui-ci explique que la pétition a déjà réuni des centaines de signatures et que les gens se sentent concernés par les réformes puisqu’ils sont directement impactés.

Plus de moyens

Le personnel s’inquiète de voir des missions, autrefois exécutées par des fonctionnaires, reléguées à des acteurs du secteur privé voire laissé à l’abandon.

Pour reprendre la citation, la loi de réforme de la fonction publique, c’est le canada dry du service public. Ça en a le goût et la couleur mais ça n’en est pas », s’exclame Bruno Gilbert, secrétaire départemental de Force ouvrière.

Contrairement à ce qui et prévu, on voudrait plus de moyens notamment pour lutter contre l’évasion fiscale qui coûte à l’État 80 milliards d’euros par an, cela permettrait de débloquer des financements », conclut-il.

Après plusieurs mouvements de grèves et de protestations qui ont lieu depuis le début de l’année dans la fonction publique, la loi devrait être votée pour l’été selon le gouvernement, de quoi tendre encore un peu la situation entre le gouvernement et les personnels.